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31 janvier 2008

You made me forget myself




À 21h53, le regard qui fouille de l’autre coté de la vitre, le boulevard, les pouffiasses sur le quai et le Sacré-cœur au-dessus, Lou Reed tente de me convaincre qu’il s’agit juste d’un perfect day et j’aimerais le croire… Je devrais plutôt appeler ma pire ennemie pour lui refiler mon job, sinon j’aurais la mauvaise conscience d’avoir offert un cadeau empoisonné. Mais le job est cool, c’est juste que ça devient insupportable, les appels d’après 20h et qui durent 2 heures, les grosses journées pour finalement comprendre que tu auras beau donner plus, il ne verra toujours rien, tu seras toujours responsable du marasme, remarque toi ou les autres c’est pas bien différent, il ne comprendra jamais que le problème ne vient pas des autres. La meilleure équipe du monde ne rendra jamais un polytoxico fainéant et désorganisé plus créatif, plus efficace, plus bankable. Je compte les jours…



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25 janvier 2008

I think she's ready to blow

Je me crée des playlist de music bitchy sur deezer et je me tortille avec tous ces tirages entre les mains. Je souris un peu trop fort pour être honnête, j'ai 15 fois par jour ce froissement dans ma poitrine, besoin de serrer très fort, trop heureuse de lui et trop amère déjà de tout ce qui entoure. je voudrais tout. je voudrais terminer ce projet, je veux les toucher encore un peu. j'ecris au marqueur leur nom, le lieu, la date, je les regarde avec tendresse et déjà mélancolie. je voudrais les emmener avec moi, ces visages si connus qui m'ont accompagnés pendant ces années, ceux que j'ai vus un million de fois et ceux que je découvre, parce qu'il y a encore tant de surprises cachées dans les boîtes que je quitte bientôt. je me console en me disant que j'ai trop voulu partir, que j'ai trop encaissé et que ça me fera du bien. je me console en me rappelant comme il m'a manqué, je me console en me disant que je laisse tout ça pour l'offrir à une amie qui le mérite et qui adorera ça. je pense à toutes ces histoires qu'il lui racontera et ces images qu'elle voudra comme nous tous voler un peu pour les garder rien que pour elle. je pense à ceux que je veux voir avant de partir, je fais des briefing appartements et j'organise déjà les cartons dans ma tête. il me reste exactement 2 mois.


24 janvier 2008

Oh my Weighted Companion Cube


En fait je n’aime pas ça, je ne veux pas voir ce que les amis qui sont plus amis que moi se disent, s’embrassent, se font la grosse teuf et se font des blagues qu’eux seuls comprennent. Facebook pour ça est bien trop intrusif pour moi. C’est utile parfois, mais c’est vite frustrant. En savoir trop ne te renvoie qu’à ce que tu ignores et à ce que tu ne partages pas…

Alors je préfère rentrer, même tard, et Kha est chez moi, il me prépare à manger et me dit qu’il aime me voir rentrer du travail. J’aime le voir redécouvrir ce que c’est de vivre avec moi, devoir dormir contre moi alors que j’ai mes règles, et entre 8h30 et 9h traîner un peu dans le lit avant de partir et me montrer Portal et comment ils ont fait pour coder les passages et les changements de gravité c’est juste énorme. Pendant ce temps, ma bruxelloise squatte mon salon, m’accompagne faire du Crazy Dancing sur Terry Poison et retourne le cerveau des Parisiens, pour changer.


23 janvier 2008

Start again, change your name

 




J’ai changé les bureaux. Le studio est maintenant clair et agréable, avec un grand mur argent dégagé  pour les shootings rock’n’roll de dernière minute. J’essaie de profiter, en me disant tout de même que j’ai accompli tout ça, à coups de journées de 15h non stop, pour une autre. J’ai donné ma démission pour fin mars. Je pars faire du cinéma à Toulouse.



14 janvier 2008

I'll make you banana pancakes

 

 

Même si elles furent agréables, ces vacances furent bien trop courtes. Pour une fois, je n'ai eu quasiment aucun contact professionnel pendant ces 10 jours, un exploit de la part d'Andy. A peine quelques appels d'un quotidien, et les derniers détails à régler pour le réaménagement de notre espace professionnellement vital. J'en ai par contre rêvé chaque nuit. De gros cauchemars, inévitables, toutes les nuits. Ça crie beaucoup, le studio s'écroule et c'est évidemment de ma faute... Finalement je serai trop peu reposée pour aborder janvier, démissionner, déménager les bureaux et m'angoisser sur les incertitudes du futur proche...


L'année a commencé avec une jolie surprise. Le fameux McDreamy de ma petite soeur a fait le voyage depuis Montréal pour lui rendre visite, pour finalement à la veille de la suivre depuis Paris pour l'Allemagne être pris de culpabilité et rester squatter mon salon pour quelques jours. Même si ces retournements de situations et d'états d'âmes furent assez éprouvants pour tout le monde, j'ai adoré passer ces trois jours comme hors du temps, dans une situation presque surnaturelle, avec cet inconnu, à discuter des heures de ces amours que l'on ne peut abandonner mais qui subissent fatalement les bad timings et bad locating, de sa fuite des engagements, et de ses voyages autour du monde. McDreamy porte bien son nom, genre beau gosse interne en médecine, genre métis indo-américain aux yeux verts et sourire à trois milles dollars, genre il parle 15 langues, a traversé le monde entier, et est grand fan de comics et de musique indie du fin fond des Etats Unis. J'essaie une blague sur ces gens qui font des albums dans une cabane au fin fond du Wisconsin, sauf que Mc Dreamy est né dans le Wisconsin, que Bon Iver c'est son pote, et qu'Emma c'est sa voisine. Il trouve ça d'ailleurs assez dingue que je connaisse ça, je lui fait alors découvrir cette formidable institution qu'est la blogothèque, et on a terminé la soirée à regarder tous les concerts à emporter... Il avait les yeux brillants, et murmurait « fucking amazing »... Je me suis dit que j'aimerais bien avoir ce garçon comme beau frère un jour, mais il sera médecin humanitaire aux quatre coins du globe et elle sera diplomate ou journaliste, et vu comme ils sont chanceux ces deux là, ils ne seront jamais au même endroit au même moment...

 

Alors je me dis aussi que finalement je reste du coté de la chance. L'homme que j'aime n'est finalement pas si loin, il m'aime plus que jamais, il n'a pas peur de s'engager et ne partira pas au bout du monde sans moi. Peut-être aussi qu'il faut savoir faire ce choix. Je pourrais décider de rester à Paris, honorer les offres de jobs alléchantes qu'on m'avance de partout. Mais je ne suis pas carriériste à ce point, j'aimerais bien parfois, savoir sacrifier un peu de joie de vivre à l'argent et un peu de gloire. Je pourrais accepter, oublier Kha un peu, oublier ce nous deux qui me déchire la poitrine, et avancer pion par pion dans ma petite carrière de show business. Je n'arrive pas à être comme ça. Je ne rêve même pas de famille ni de robe blanche, je voudrais juste qu'il ne me manque plus.


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