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28 mai 2008

For the Irony



Alors rien n'a changé, passée la douleur aiguë de l'atterrissage j'étais de nouveau chez moi, à chercher frénétiquement au fond de mon sac un pass navigo renvoyé à imaginr il y a 3 semaines, à arpenter tous les couloirs les yeux fermés et à calculer mentalement le meilleur trajet pour Anvers. Mais d'abord je passe à Opéra faire le plein de Golden Curry extra hot pour pallier aux lacunes de Toulouse niveau japonaiseries et d'une robe made in Turkey qui vient de se faire baptiser sous l'orage, puis je ne vais pas à Anvers puisque je n'y ai plus rien, je passe au studio et rien n'a changé, vraiment.


Surtout, je prends tout. Un flot d'informations visuelles, musicales, sémantiques et pragmatiques, tout ce qui m'arrive je prends et je garde, je suis en train de pondre un scénario, sa réalisation, les choix de BO attablée chez Dune, puis sur le canapé d'Andy, puis au beau milieu du Trabendo, là où certains se prennent leur claque et là où les autres, encore illuminés et hilares se chuchotent entre happy very few
que franchement ça n'a plus rien à voir. Evidemment.


Alors la vie de desperate housewife en ce moment c'est tout sauf funky, et les soirs comme celui-ci pourraient me cogner dans le manque de toute cette funkytude passée, mais finalement ça m'offre mon cerveau en surchauffe et l'envie de lire, d'écrire et de tourner. Tout ce qu'il me fallait.





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23 mai 2008

Bound and broken on the floor



L'intelligence du guerrier, de savoir sortir plutôt que de risquer de rejouer la scène de la veille, où tout commence par "mais c'est pas de Nancy Sinatra Bang Bang" et 15 minutes plus tard tu es en larmes dans le noir sur le sol de la chambre parce que tout s'enflamme trop vite aujourd'hui (mais j'avais raison). Et finalement c'est beaucoup mieux, j'essaie de garder gravées toutes les scènes au fond de mon crâne (c'est le syndrome je viens de m'inscrire à un putain de concours d'entrée en audiovisuel), les cours d'histoire islamique dans la rue derrière 3 vieux qui citent des sourates à parait-il tort et à travers, la découverte du micro-cinéma caché au fond d'une cour, le cidre qui sent le fromage et nous deux et Torn (alors là c'est plutôt Windows 98) à tue-tête (les Pubs Songs du jeudi vont devenir un rdv plus incontournable que la nouvelle star je sens), et le retour en chantant Light my fire et le cours d'arabe au fond du lit jusque 2h du mat, avec les histoires de ses parents et tu leur diras pas que je bois des Guiness pour finalement s'engueuler morts de rire sur la faute à qui on ne fera pas de bêtises ce soir. Sinon au lieu de mettre en page mon cv je me mets à jours de tous les season finale dans μTorrent en mangeant la première nectarine à moins de 2€ le kilo de l'année (Barbès me manque). Mardi, Paris, 15 millions de gens à voir. YAY!



 

21 mai 2008

Are you calling me bird

La pulpe de mes doigts sur celles de ses lèvres, doucement jusqu'à ce que je sente la chaleur venir plus vite plus fort. Il glisse une main dessous, une main dessus, je ne vois déjà plus rien... Il m'emmène très loin très vite, en pleine maitrise quand je me perds sous lui. Après la mort je peux reprendre la contemplation de sa bouche qui s'endort vite, me dégager de ses bras puisqu'il fait définitivement trop chaud et l'observer longtemps. J'ai soudain une poussée d'adrénaline malvenue, et l'effervescence sous le front plutôt que l'abandon. Je tente de me calmer, je termine Les saisons de la nuit, je réalise sous mes paupières la scène d'ouverture d'un hypothétique film en imaginant les contraintes de production, je le regarde encore et j'hésite à rallumer l'écran pour claquer 250€ pour un trip à Nîmes le 15 juin.


20 mai 2008

Anywhere I lay my head

 



Elle s'inquiète. Un mois sans nouvelles, depuis qu'elle m'a mise dans le train, et je ne sais que m'excuser sans convictions. Je ne sais pas appeler mes amis pour dire que je ne fais rien, que je ne m'habille pas, qu'il fait trop chaud pour rester enlacés et que je me laisse bouffer le cerveau par mes torpilles.

 

Il a fallu pleurer, crier, plusieurs jours de suite. Comme il comprenait un jour et que tout  recommençait le lendemain j'ai fini par ne plus savoir lui dire, ne plus savoir pleurer, ne plus rien faire. Il a compris je crois, il s'est excusé, il m'a demandé si j'avais perdu espoir. J'ai répondu au fond de ses yeux noirs que lorsque je perdrais espoir je partirais. Il m'a serré fort.

 

La fête, les amis partout et les barbecues sous le palmier m'ont ramenés à la vie puis tout s'est évanouis quand ils ont repris la route. Mon corps me fait définitivement la guerre, dehors et dedans, et je sais que je suis la seule à pouvoir me sortir de la loose qui m'enveloppe. Lui essaie de me faire rire avec des jeux pc vieux de 10 ans, des tartes au chocolat qu'il me fourre au fond de la bouche et des dessins dans le creux de mon dos. J'essaie de ne pas penser au lieu de remuer. Je plonge la tête au fond d'un trou en priant pour aller mieux en ressortant. Et je sais tellement fort que ça n'est pas la solution. Je prends beaucoup de photos, c'est déjà ça. Je ressors mes boulots de fac et je me dis que j'étais fucking awesome à l'époque. Et je replonge la tête dans le trou, calmement.



 

 

 

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