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29 juin 2008

Broken Rose


Toujours à la recherche de l'ombre, on traine nus, du lit au salon, en fonction de l'orientation du soleil... Cette ville est définitivement trop chaude. Il effraie la fille du nord que je suis en s'inquiétant de mon sort à Tunis la première semaine d'aout, celle où il peut faire entre 45 et 50°C.


Les mouchoirs qui jonchent la table de nuit. Le thé au jasmin au congélo. Les 47 épisodes de Nana. Les siestes électroniques. Et l'amour en fin d'après midi.


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26 juin 2008

Buried in arms


Il y avait un marin bronzé et décoloré qui mendiait de l'amour et des enfants, il y avait de jeunes photographes parisiens qui buvaient l'apéro les pieds dans l'eau en mangeant des huitres à même les rochers, il y avait d'autres parisiens qui sortaient les boules à facettes et qui inventaient des concours de lancers de tente quechua où le gagnant est celui qui rentre dedans debout le premier, il y avait tous ces garçons qui militaient pour le droit de vouloir des enfants et être pères au foyer, il y avait des cours d'aérobic à 3AM, il y avait les filles qui semblaient sorties d'un clip de Jack Johnson, il y avait beaucoup trop de soleil tellement que j'en suis tombée malade, il y avait mon parasol et John Irving face à l'océan, pour les quelques instants de solitude que j'ai pu glaner.

Il y avait surtout la petite heure de bonheur pur, celle où l'on descend le matin, une heure après la marée, où l'eau est plate et transparente, où l'on est seuls et que l'on nage loin. L'eau fraiche sur ma peau brulée et mon corps en apesanteur, Saac qui me sourit depuis la 3ème bouée, il ne me parle pas, il sait.
Li m'a encore beaucoup expliqué, comme elle ressemble à Kha et comme elle fait souffrir Saac. Je décide de ne pas prendre de décision dans la situation distordue dans laquelle nous sommes. Surtout qu'il me manque et qu'il m'aime encore.

P1000392


Après Paris et beaucoup trop de temps passé dans les trains, je retrouve l'appartement dans l'ombre, il fait vraiment trop chaud. Je me suis déshabillée pour courir sous la douche, toutes portes ouvertes et encore Mariée Sioux trop fort. Si fort que je n'entends rien, et sa silhouette à la porte de la salle de bain me fait mourir de peur. Je hurle et je fonds en larmes, il me prend dans ses bras, sous l'eau, et tout s'apaise. Je suis malade, brulée, fatiguée mais il me trouve jolie. Je lui ai manqué.




20 juin 2008

Build up a new me of flowers and blood


J'ai beaucoup trop bu, malheureusement. Li m'a expliqué beaucoup de choses sur Kha et je ne m'en souviens que par fragments brouillés... Qu'il s'inquiète pour moi, de me voir me laisser aller, je repense qu'il m'a dit qu'il me considérait comme une partie de lui même, et que c'est ce qui le rend si exigeant. J'ai du mal à ne pas pleurer encore, à chaque fois que je parle de lui à tous ceux qui m'entourent et qui n'en reviennent pas. Tout le monde doit croire qu'on est sur le point de se séparer, mon grand frère hallucine, Li se demande si à ce point là il n'est pas en train d'essayer réellement de me faire fuir. Je devrais peut être le faire, pour qu'il comprenne qu'il s'approche dangereusement des limites. De mes limites. Elle me liste tous ses défauts et je doute que c'est ce que j'avais besoin d'entendre. Vive ma gueule de bois sur la plage, je filme mes soirées pour m'en souvenir le lendemain, je viens d'apprendre que mon ex boss cocaïnomane irresponsable a mis sa bien-trop-jeune femme enceinte, mon coaching fémis est tellement au point que tout le monde me saoule avec "mais pourquoi tu n'y vas pas!!??"
Les gens. Je n'y vais pas parce que je suis trop occupée à scarifier mon histoire d'amour à l'autre bout du pays. Et c'est trop tard anyway.


Voilà, je crois que la scarification c'est absolument l'image qui fonctionne. France Culture parle des natifs numériques, j'aurais dû me douter qu'on avait déjà inventé un terme pour ces mutants nés avec msn sous les ongles. Alors, revenons à mon image qui fonctionne, ça fonctionne tellement bien que ça me rend malade, jusqu'à quel point va-t-on scarifier notre évidence? (Et aussi, combien de temps cet alcool va-t-il mettre pour quitter mes synapses? ). Peut être que Mariée Sioux c'est un peu trop beau et triste comme bande son de mon weekend. Peut être mais je m'en fiche, je vais aller m'acheter des cassettes dv et des culottes h&m parce que j'ai tout oublié en non-faisant mon sac, en écoutant Mariée Sioux, donc. Très fort. Les gens, pas les autres, vous. Dites moi que ça va aller.




18 juin 2008

Ana Bashak El Bahr

 

 

Je tangue jours après jours, entre chagrin et accalmie, entre le vélo sous les tilleuls et les larmes en silence sur l'oreiller. Je ne sais plus. Je suis incapable d'y réfléchir encore, je construis mes rares moments seule en une succession de micro taches ultra précises pour ne pas me laisser m'échapper, pour arrêter de pleurer. Je sèche un bras après l'autre, consciencieusement, puis les jambes, les pieds, chaque parcelle de mon corps dans l'ordre. Puis je me couche, puis il se couche, et c'est tellement tendu qu'il suffit de se tourner le dos, surtout ne pas se frôler, surtout ne rien dire, ne pas fermer les yeux, y penser trop fort. Je me demande s'il m'aime encore, pourquoi est ce qu'il maudit tout ce que je fais depuis que je suis arrivée...

 

Il y a quelques semaines j'ai cru (encore une fois) qu'il avait compris, qu'il ne pouvait pas continuer à me reprocher tout et n'importer quoi, et surtout qu'il ne pouvait pas ne faire que ça. Et finalement, comme toujours, il recommence, et c'est encore pire, parce que c'est plus long, plus dur, et qu'il sait très bien ce qu'il fait. Alors j'essaie d'encaisser les reproches, mais même lorsque je ne craque pas l'ambiance est intenable, comme le temps ici, exactement : quelques jours de temps trop lourd jusqu'à l'orage, en boucle.

 

Le lendemain, même scénario ou presque, son agressivité (ou la mienne?) crève l'abcès : il ne passe pas son temps à me faire des reproches, c'est juste moi qui prend tout mal. Évidemment. Je n'en peux plus de sangloter, de notre éternelle incompréhension. Il croit que c'est juste une phase, que lorsque j'aurais repris une activité tout ira mieux. Voilà la clef du problème, celle que je retourne dans ma tête depuis des jours. Il passe son temps à m'attaquer parce qu'il m'en veut. Il aimait la fille hyper-active/boulot-funky/passionnée, et il me fait payer d'avoir tout abandonné pour rien. Sauf que voilà, tout allait bien quand je croyais encore que j'avais fait le bon choix, et tout s'écroule depuis que mes doutes envahissent chacun de mes gestes.

 

Je m'endors en larme, et hier je me suis levée avec la charge de retrouver celle qu'il aimait pour sauver ce qu'il nous arrive depuis presque 5 ans. Sinon je me sauverais bien à New York ou ailleurs, pour voir si une autre vie ne m'irait pas mieux. En attendant, ce matin il me souriait, je suis partie très tôt accompagner ma maman à la gare, je mange du melon au soleil en petite culotte et je termine mon dossier pour le master par défaut. A défaut de New York demain je pars revoir l'océan, et mardi je vais jouer le porte bonheur aux oraux de la Fémis. La chanson dit « j'aime l'océan », c'est pour la mélancolie de nos premiers mois ensemble, quand on se serrait dans son petit lit et que la voix de l'égyptienne me berçait doucement.


Ana Bashak El Bahr.mp3 - nagat el saghira

 


 

10 juin 2008

Swallow words one by one



"je sais pas pourquoi j ai enchéri, et là ça me fait chier parce que je gagne, depuis une heure j'espère que quelqu'un d'autre augmente" :P


Il m'annonce qu'il est en train d'enchérir pour Radiohead à Nîmes quand je lui annonce que ma maman arrive jeudi pour passer le weekend. Je suis en train de mourir quelque part...



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9 juin 2008

Skin makes me cry


Le bonheur de descendre du train 10 minutes après le dernier métro, le ventre vide, seule et sous la pluie... J'ai investi dans un vélib et des balistos (je croyais que ça n'existait plus, rien que voir le packaging tu as une pensée émue pour l'époque où tu regardais hugo délire), j'ai chanté I'm a Creep en traversant le quartier de la gare, et je me suis vautrée en arrivant à la station de St Michel, la tête qui claque contre le bitume et la jambe en feu. La chute parfaite pour clore un weekend éreintant, entre 15 heures de réunions et 15 heures de route (j'aime trouver mes jobs à 1000KM de chez moi). J'arrive en larmes et en boitant à la maison, pour trouver Kha qui me tend une tarte au chocolat.

- mais arrête ça arrive à tout le monde de tomber !
- mais arrête tout le monde pleure quand il tombe !





Je n'arrive pas à croire l'heure qu'il est, j'en suis encore à la tarte au chocolat et je n'ai pas encore pris ma pilule (...) . Ma jambe est bleue et la maison trop sale, ma peau me fait mal et je traine nue dans le salon à potasser mon dossier récupéré ce weekend : combien d'énurésie, combien de trisomie, combien de problèmes sexuels, combien d'épileptiques, qui gère son argent de poche, qui est autonome pour la toilette... Je pars en juillet encadrer des vacanciers handicapés mentaux en Ardèche, je suis morte de trouille.

8 juin 2008

...

Me voilà absolument bluffée, eve angeli en bande son d'un Mac flurry m&ms, je suis à Austerlitz et en attendant le corail pour Toulouse et je vous écris de mon fucking ipod. Mon dieu quelle époque... (j'en connais une qui kifferait checker ses stats à chaque pause Starbucks hinhin...)

3 juin 2008

Pull me out of the air crash



Un premier pied à terre, il est midi, et nos enfants morts qui courent le long de ma cuisse. Supaclassy. Oui mais réellement j'aime me réveiller avec son odeur sur mes jambes. Je pense aux quinze millions de choses à faire, à la lessive (cette robe h&m est en train de devenir mon peignoir officiel) et aux billets de train pour Paris vendredi (yes I'm back en transit), à la cinémathèque rue du Taur et aux rempotages en retard. Et je n'ai plus de cb suite à quelqu'un qui s'est acheté des billets d'avions avec, donc je suis encore plus cliché que cliché, je demande à mon pimp de retirer des sous pour moi en échange de bisous dans son cou qui brunit à vue d'œil. Les impôts auraient pu prévenir que déclarer en ligne oui sauf si c'est la première fois. Gnn. Déjà 15h, il faudrait que je songe à faire quelque chose de mes matinées.


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