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25 août 2008

Flur, flurry home


rouge


Il dort et je teste l'interaction de la lumière naturellement rouge avec les capteurs numériques. Ce dimanche sera tout sauf studieux, le café et les baklawas allongés sur des tissus de roots sous le palmier, Liba et son homme qui nous racontent le Portugal, les vidéos nostalgies de nos protégés de juillet qui nous manquent un peu, les bières sous les guirlandes et la Garonne la nuit. Ce matin j'essaie de me lever tôt pour travailler tôt, mais j'emmerge doucement pour trouver un mail de mon ex boss qui m'accuse d'avoir poussé Charl' à s'enfuir... J'aime quand Paris se rappelle à moi dans tout ce qui m'a poussé à m'enfuir aussi avant elle. J'ai presque envie d'annuler ce billet de jeudi, ne pas voir l'expo tant pis, ni les concerts tant pis...

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22 août 2008

Procrastination

P1000947_2

La porte, l'arbre et l'homme...


Je fais du pain. Je compte les figues qui murissent sous ma fenêtre. Je nettoie la cuisine. Je checke les facebooks de mes amis de lycée. Je nettoie les deux ordinateurs. Je trie les photos de Tunis. Je regarde les feuilles pousser sur le Bachira. Je sors acheter des cadeaux indispensables pour la rentrée de Liba. J'achète aussi pleins de bandes de cire et j'hésite sérieusement à me lancer dans une séance d'épilation. Je détoure nos avatars mangas pour faire un 2 en 1. Je lis l'intégrale de l'emballage de lessive. Je fais une recherche acharnée sur troc de prem's pour arriver le plus tard possible à Paris jeudi et gagner ainsi une journée de travail à Toulouse, vu que visiblement je perds trop de temps, là...

20 août 2008

Are you begging for a break?

Ma petite sœur est enfin rentrée de Moscou où elle s'était fait abandonnée par son russe... Elle pleure et elle n'arrête pas de pleurer, elle me dit que je ne sais pas à quel point j'ai de la chance, d'avoir trouvé une perle rare pendant qu'elle ne tombe que sur des hommes qui ne savent pas aimer (ni respecter, visiblement). Encore un à qui on irait bien casser la gueule, Kha et moi...

Ensuite, ma perle rare me bourre la gueule pour obtenir une cigarette, et je me retrouve à lui raconter mes doutes de juin dernier, comment quand il est comme ça j'hesite entre me barrer à New York ou à Wellington... Et il tombe de haut, encore une fois. Je crois que je m'y prends très maladroitement... D'autant que dans la même conversation on parle de compte commun et de mariage, et qu'il checke les statistiques des prénoms qu'il aime pour les bébés qu'on fera dans 5 ans...

Sinon, on passe nos nuits à regarder Cowboy Bebop en mangeant de la tarte au chocolat et en se disant que c'est cool de faire des bétises avec son meilleur ami.

Et sinon aussi, j'aime recevoir un chèque de 892€ du Trésor Public quand je ne sors rien de mon compte en banque depuis des mois parce que mon amoureux est macho et qu'il m'a dit que c'est interdit.

Voilà. Je fuis le travail comme je peux...

18 août 2008

Come wander with me Love


Come Wander With Me - Jeff Alexander

 


med

 

J'ai traversé la Méditerranée à l'heure où la tombée de la nuit fait disparaitre l'horizon dans la chaleur de l'évaporation.

Ensuite, j'ai tout découvert. Tu pourras toujours raconter "là bas..." , il faudra finalement oublier tout le raconté pour apprendre brutalement mais en douceur que rien ne ressemble à ce que l'on raconte. On a découvert ensemble comme tout avait changé, comme ses parents sont devenus progressivement plus que pratiquants, comme sa mère se voile pour sortir sur le balcon et comme offrir Persépolis à une gamine de 16 ans est un acte de rébellion qui déclenche un incident diplomatique. J'ai dormi avec elle dans sa chambre d'enfant, celle de Kha, celle dont les murs sont tapissés de livres, les sciences fictions en arabe et Kant et Houellebecq en français. J'imagine encore le scandale quand elle se penchera sur le dernier, je la préviens juste que ce n'est pas encore de son age et je laisse tout bien en place.

 

Le reste ce n'est que mon intégration et la chaleur qui me court sur le corps. Le reste c'est mon vocabulaire arabe qui rentre vite et qui s'arrête presque uniquement au champ lexical culinaire, c'est les siestes sous le climatiseur et le café arabe avec 3 gouttes de fleur d'oranger, c'est Radès au crépuscule, toujours, et les fruits qui poussent sur les cactus, et le Tang au magasin général et le Boga Cidre dans le frigo, le reste c'est 15 jours sans avoir le droit de se toucher et les ruses pendant la sieste, c'est son frère les yeux condamnés qui crie et qui rit à toutes heures et sa mère qui m'avoue que ça lui casse la tête, c'est son père qui part soudain très vite dans les montagnes enterrer sa mère...

 

Le reste, c'est le rythme particulier de nos journées, enfermés pour ne pas bruler, et tout ce que je comprends de lui en comprenant d'eux. J'aurais aimé ne pas avoir à me plier aux règles psy à la con, mais à voir sa mère s'énerver pour un T-Shirt placé dans la mauvaise lessive j'ai réalisé qu'il y avait des gènes contre lesquels je ne pourrais pas lutter. Ensuite voilà, nous sommes rentrés avec la bénédiction parentale "elle n'est pas Tunisienne mais au moins elle est belle et intelligente" (han) et des tonnes de baklawas au fond du sac. Maintenant il me reste à perdre les kilos de couscous/bricks/mloukhia/mechoui qui m'empêchent de reconnaître cette masse au fond du miroir.

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