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26 septembre 2008

Hit the road

toulouse_049_2


Je commence à enfin apprécier mes têtes à têtes avec la ville. Traverser la Garonne tôt le matin quand mes bras nus se hérissent et que mes jambes nues aussi pédalent vite, et longer ce même fleuve en fin d'après-midi, sous le soleil et les marronniers, avec ce temps de fin d'été qui n'en finit pas, la chaleur douceâtre et la musique à fond. Je souris naïvement aux garçons qui me laissent passer, je souris au fleuve, aux briques presque pareilles mais si différentes de celles qui m'ont vues naitre là haut dans le Nord, je souris à mes nouveaux profs et je souris dans ma tête et tout le temps, parce qu'enfin il me semble être à ma place.

J'essaie de réfléchir rapidement, aussi rapidement que mes coups de pédales s'enchainent, pour trouver une solution à mon dilemme. Il faudrait que je regarde en face cet état de fait, en 2 jours cette rentrée m'a révélé tout ce que je pouvais espérer, tandis que le concours n'a rien enlevé à mes doutes... Me voilà sur mon vélo, sous le soleil, à l'aube de l'un de ces choix qui changent une vie. J'en viens à espérer que le résultat du concours soit négatif, que je n'aie pas à tergiverser et que je plonge avec l'euphorie qui me pousse depuis hier dans ce master. D'un coté le fantasme du cinéma, de l'autre la réalité concrète de la communication. Je m'étonne moi même de mon propre enthousiasme, mais je trouve passionnant de commencer la journée en analysant la dernière stratégie de communication de la Xbox avec Halo 3 et de la terminer en envisageant l'organisation d'un colloque sur la mutation contemporaine des musées... J'y vois la possibilité de combiner concrètement les apports de ma formation de plasticienne, de mon engagement associatif, de mon expérience professionnelle et de ma culture personnelle, du coup en un mot : je kiffe.

Alors j'attends lundi soir les résultats, sans vraiment d'appréhension donc, pour envisager mon avenir proche. Je crois qu'une admission en école de cinéma ne se refuserait pas, que j'ai la chance d'avoir l'âge et la possibilité de me tester, et que je peux sans problème me permettre de consacrer un an à une lubie artistique pour voir ce que ça donne. Pendant ce temps Kha me traite de pouffiasse parce qu'il hais la com de façon épidermique, et je me fait pardonner en fabriquant le harissa maison "le meilleur du monde". Je joue quand même la pouffiasse bonne à marier, qui lui met des bières au frais et qui lui prépare des plats gigantesques de coquillettes, et je n'arrive pas à le sortir de sa torpeur. Il se couche aussitôt l'assiette reposée, il refuse de sortir, et de me toucher... Je reste ébahie et tristement inutile devant sa dépression rongeante, je me couche derrière lui et je tente de penser moins fort pour qu'il s'endorme.


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Commentaires
I
mais que de compliments... Merci...<br /> Et finalement je remets la com à plus tard et je file en cinéma...
P
(bienvenue dans le monde merveilleux de la comm...)<br /> La dernière phrase de ce texte est aussi belle que la photo du texte suivant... (pour l'avoir vécue moi aussi sans doute) (la phrase pas la photo ;) )
I
yay si tu veux je t'explique mais je ne trouve pas ton vrai mail...
L
Com ... ? <br /> <br /> (intéressée)
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