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28 septembre 2009

Can't give it up to someone elses touch

La main d'un autre type posée au dessus des portes, sur le panneau sur la ligne bleu passé, les doigts  entre St Lazare et Miromesnil moi je regarde les veines, la couleur de sa peau, comment cette main d'un autre type me rappelle aussi violemment celle qui me manque là très vite. Le métro s'arrête évidemment, il fait noir et chaud et je ne vois pas de sortie pas d'air je voudrais sa main là très vite et je me concentre sur l'autre, si je regarde un peu flou je pourrais croire que c'est la sienne, très proche, aucune panique les doigts posés comme ça doucement sur les pastilles bleues, et la migraine ben tu regardes trop flou c'est la rançon de tes petites fourberies imaginées, ton perdu pour un rêvé, l'autre type il se retourne et il sourit. Infinity redémarre, en boucle pour tenir. Le con je pourrais l'égorger de n'être pas lui.

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4 septembre 2009

Until I find someone who knows


Sous le palmier, quelques bougies, des guirlandes de kermesse, des cakes au pesto et ceux qui sont déjà rentrés ou pas encore partis, des enfants, hello kitty qui fait des bulles, les grillades le pastis et la playlist du mariage du frère en rodage. Après minuit tout dérape lentement, Lisa attrape les poska et entame un bodypainting sur mes jambes, dans son cou, sur leurs bras, Cartman se lance dans des déclarations d'amour embrouillées, le petit ingénieur allemand fait encore son timide mais à 5AM c'est lui qui termine dans le lit de Lisa, sous les applaudissements incrédules de toute ma promo, tous peinturlurés, des empreintes de chats dessinées sur mes seins, Lisa ouvre de grands yeux 'bon ben je suppose que je suis bi ', Kha dort nu, les autres s'en vont doucement après moult câlins devant le soleil qui se lève... Je remonte violer ce qui reste de vaillant, il ouvre les yeux alors que je l'ai déjà en moi, la plus chouette façon de réveiller un homme, tellement que je récidive le dimanche matin avant de reprendre le montage, de préparer un sac pour 6 mois, avant de prendre le train. Un crochet par l'océan.

Le filet dans l'eau amasse quelques crevettes hors gabarit, l'eau froide tous les jours toniques, et les derniers rebondissement du cœur de ma petite sœur, montée sur trampoline la saison 4 s'achève sur un cliffhanger tenace, le philosophe algérien ou l'artiste brésilien? Pour tenter de ne pas répondre à cette question elle nous entraîne dans ses pérégrinations sportives, la musique de pouffiasse nous fait bouger du gras sur le carrelage frais du salon, les courbatures nous introduisent certaines parties inconnues de nos corps ramollis par les brunchs d'été. Je remplis mes poumons de quelques grammes d'iode en prévision d'un hiver grippeux et pollué. Paris.

Après l'insomnie stressée j'arrive presqu'à l'heure et évidemment personne n'est là, créatifs oblige. La première journée commence donc à 11h après le café/inrocks/potins/présentations avec le reste de l'équipe. Le brief ne m'apprend qu'une chose, c'est le job qui m'a toujours fait rêver. Je passe mes journées à écouter de la musique en réfléchissant à quels clip/photos/dessins on pourrait faire dessus, je triture du concept, je cherche du jeune réalisateur talentueux, des boites de prod inventives, je mate toutes les démos qui s'entassent sur mon bureau. Le midi on mange du bio pas gras pas cher et au café on joue à se blindtester à cappela, affalés sur le canapé vert. La musique est tout le temps, à cliquer sur 20 myspace par jour la question est "ils sont signés? on les appelle?" , le jeu c'est de trouver la filiation la plus complète "on dirait un peu Alela Diane meets The Beach Boys" ou "Thom Yorke qui a avalé un James Blunt" et les potins existentiels cherchent qui est le connard starifié qui a mis enceinte la chanteuse au moment où on s'apprêtait à l'envoyer en tournée. Le séminaire de rentrée évidemment c'est un concert des nouvelles signatures qui sont beaux et talentueux, je commence à saisir le danger de tous ces jeunes gens trop charmants qui me serrent la main poliment. Le soir je rentre avec des devoirs à faire à la maison, tous les albums du label à écouter pour visualiser l'identité de la boîte, tu vois. Je me réveille la nuit avec des idées à noter de suite, je zèle le weekend en envoyant des liens à mon boss, j'ai le sourire tout le temps et ma vie au bout de mes doigts, enfin.

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