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8 octobre 2007

Dehors



Bruxelles débarque chez moi encore une fois, et je suis déjà fatiguée de leurs projets et leurs talents dont ils me rabachent toute la soirée. J'ai envie de Montréal finalement, je veux m'éloigner de tous, au moins d'un océan, retrouver mon amour et notre monde à nous, réapprendre son corps par coeur et sangloter doucement après les bétises tellement ça me transperce la poitrine. J'ai envie de quitter Paris, comme une urgence. Abandonner ceux-là à leur sort, les laisser se blinder de coke et se plaindre de ne pas arriver à dormir, les laisser pinailler sur des budgets et jouer du violon sur le business qui se casse la gueule. Je ne veux plus en entendre parler, ils me fatiguent. Je boycotte les after show de la fashion week, j'imagine que dans quelques années je regretterai d'avoir laissé passer toute cette hype, à me frôler sans y toucher, à oublier que Paris se prend la nuit et que la douce folie s'attrappe dans le tourbillon des gens avec qui tu trinques. Je ne trinque pas, je ne sniffe pas, je ne danse pas, je ne m'extasie pas sur les Louboutin qu'elles se paient toutes, je donne juste quelques sourires et je les oublie vite.

•••

Mon père ne va ni bien ni mal, je ne sais pas comment le prendre, mon frère rit un peu du whisky pendant le brunch, j'ai les larmes aux yeux et j'essaie de faire abstraction de sa respiration. Je les prends en photo sur un banc au Père Lachaise et j'ai du mal à réaliser que cet homme étrange est notre père. Celui qu'en toute bonne jeune fille je serais censée chercher dans tous les hommes qui me séduisent, et finalement il me gêne plus qu'autre chose.

Vendredi soir, quand le fou furieux a encore frappé, à coup d'insultes et de menaces, puis ce weekend avec mon père, j'ai réalisé que toutes ces expériences ne m'ont pas vraiment appris à gérer la folie. Je reste une handicapée du trouble psychiatrique, je me braque, je refuse et je tourne le dos... Je veux un environnement paisible, j'ai besoin de rationnel et de logique, et puis demain je voudrais de l'action, de l'émulation et de l'effervescence, tout ce qui nous prouve que l'on ne vit pas pour attendre patiemment la fin.

Cruel dilemme.

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