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20 mai 2008

Anywhere I lay my head

 



Elle s'inquiète. Un mois sans nouvelles, depuis qu'elle m'a mise dans le train, et je ne sais que m'excuser sans convictions. Je ne sais pas appeler mes amis pour dire que je ne fais rien, que je ne m'habille pas, qu'il fait trop chaud pour rester enlacés et que je me laisse bouffer le cerveau par mes torpilles.

 

Il a fallu pleurer, crier, plusieurs jours de suite. Comme il comprenait un jour et que tout  recommençait le lendemain j'ai fini par ne plus savoir lui dire, ne plus savoir pleurer, ne plus rien faire. Il a compris je crois, il s'est excusé, il m'a demandé si j'avais perdu espoir. J'ai répondu au fond de ses yeux noirs que lorsque je perdrais espoir je partirais. Il m'a serré fort.

 

La fête, les amis partout et les barbecues sous le palmier m'ont ramenés à la vie puis tout s'est évanouis quand ils ont repris la route. Mon corps me fait définitivement la guerre, dehors et dedans, et je sais que je suis la seule à pouvoir me sortir de la loose qui m'enveloppe. Lui essaie de me faire rire avec des jeux pc vieux de 10 ans, des tartes au chocolat qu'il me fourre au fond de la bouche et des dessins dans le creux de mon dos. J'essaie de ne pas penser au lieu de remuer. Je plonge la tête au fond d'un trou en priant pour aller mieux en ressortant. Et je sais tellement fort que ça n'est pas la solution. Je prends beaucoup de photos, c'est déjà ça. Je ressors mes boulots de fac et je me dis que j'étais fucking awesome à l'époque. Et je replonge la tête dans le trou, calmement.



 

 

 

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