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23 décembre 2009

Disappear completly

Un œil sur le coin en bas à droite de l'écran, le couteau encore en plein étalage fromage versus miel, la question inexorable est ce qu'en 20 minutes je peux être partie?  Toute mon expérience de mon incapacité à respecter les limites temporelles je tartine allègrement, jusqu'au point où il faudra choisir entre un coup de bluff au mascara ou un passage aux chiottes. Finalement, les 20 minutes sont déjà loin et bien sûr que je n'ai pas choisi, je ne suis suis pas du genre à faire ce genre de choix, je préfère toujours repousser le moment où il faudra sortir.

 

Entre la mairie et le métro je prends quelques instants de lumière pleine face, en contre jour du soleil de 10h je vérifie tous les jours le retour progressif de ma blondeur natale. Quand le métro marche, un jour sur deux, au moment de choisir entre 2 et 3 même s'il faudra marcher je préfère toujours la lumière, le soleil encore au dessus de Magenta, des rails et des Thalys, pas encore sur le Canal mais en face dans le bâtiment agf dont il a manqué les lettres lumineuses pendant mes années au studio d'Andy.  De mes trajets historiques je retiens le dehors, au dessus de la Seine pour Austerlitz ou le passage du rer C derrière la tour Eiffel, la maison de la radio, la Seine, toujours. Je regrette le tram, passer la Loire en silence, toujours voir dehors, nos places le long des rails. Dans le métro quand il fait noir je m'entiche d'amis de trajet, le mec aléatoire qui lit un vrai livre c'est souvent lui, il y a celui qui monte toujours à Colonel Fabien avec un gros sac et un gros casque et qui lit par dessus mon épaule ce que j'écris dans mon agenda, le plus effrayant est là depuis 4 ans, quand je traverse la rue, dans la même rame, quand je descendais à la banque ou quand j'y retourne chercher Liba à qui j'ai fini par refiler le job. Il m'est même arrivé de le voir passer sous ma fenêtre à Rochechouart un dimanche matin. Il est toujours là, avec ses gros cheveux bouclé attachés dans le cou, sa parka bleue, sa mallette trop légère pour être sérieuse. Mon fils cosmique revenu du futur pour s'assurer que j'effectue bien mon destin pas à pas. Il est certainement descendu sous une serre pour tourner une roue gelée qu'il aura d'abord débloqué avec un pied de biche... Maintenant je suis là, dans les cartons de Li en pleine rupture, dans un appart froid et humide à coté du château, je rêve d'une seule chose, ce soir le voir sortir de la gare de Nantes et l'emmener se cacher sous une couette, avec des clémentines et du fromage et la saison 5 de Lost. Des vacances, mes doigts dans ses cheveux tous récents, l'océan, de temps en temps.


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1 décembre 2009

Blissful and lazy

Il y a quelque temps, j'avouais honteusement mon rêve secret de couple cultivé avec enfants métis dans un canapé ikea,  depuis j'ai pris deux ans dans l'affaissement de ma colonne vertébrale, je vais chez une jeune fille qui sent bon et elle tire dessus. Avec ses doigts. A me pousser dans les bras de la médecine alternative, mes idéaux arrivent encore à descendre plus bas chez le bon gout, entre la rue St Maur et son cabinet je passe devant presque 5 boutiques paradisiaques, life in plastic (it's fantastic). Mon esprit cartésien contre quelques minutes de bonheur devant les bazars dégueulasses, ma grande passion. Je me retiens, je n'entre pas, je pourrais finir avec un lot de 10 boîtes hermétiques pour 3€ ou une table en faux bois plastique pliable. A Rochechouart j'en avais acheté 2 comme ça. Louis s'en rappelle, de mes tables moches et de mes virées au temple du kitch, des couverts à salade kawaï, de la dentelle en plastique doré. Il me dit qu'il a cette boule au creux là, ça le réveille la nuit, le stress du business man dans quelques années il chantera pour pouvoir inventer ma vie. Une bière à Guy Moquet quand sa presque femme est partie se les geler en Normandie, comme avant, presque. Un peu trop d'indéfini dans son regard quand il me parle du split de ce groupe, parce que ce concert, cette nuit là. Mon couple cultivé dans un canapé imprononçable, mes erreurs entassées, le bas de nos ventres, et puis fuir, en capitale maintenant de l'autre coté bientôt. J'engrange ma vie avant la notre, la peur, l'échec, invariable.

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