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24 septembre 2007

The real suicide girl

J'ai regardé ce film entre deux chapitres de mon mémoire, croyant que ça allait me détendre (à défaut de prendre un bon bain, car je n'ai pas de baignoire) ...

Tu parles...


J'ai trouvé la scène très bien tournée, même si à la revoir là d'un coup j'ai l'impression qu'il manque quelque-chose...

En tous cas ça m'avait retournée.

J'ai pourtant toujours eu du mal avec toutes mes copines de lycée qui se vantaient de leurs TS qu'elles rataient sans cesse bien qu'évidemment elles (au moins hein, c'est pas comme d'autres) prenaient toutes les précautions pour que ça réussisse vraiment. Et j'en entendais de toutes les couleurs, de comment celle-ci vivait trop mal que son meilleur ami l'ai violée après une soirée alors qu'elle était trop bourrée, ou celle-là que son premier amoureux avait largué méchamment. Et je détestais ça. Ces filles s'amusaient à être les psys du lycée, pour finalement faire comprendre à tout le monde que personne n'avait souffert autant qu'elles, la preuve absolue : elles avaient voulu en finir. Fabriquer une échelle de la douleur  et se placer tout en haut, et faire en sorte que personne ne l'oublie. Dieu qu'on est con à 17 ans.

Puis j'ai rencontré Kha, qui ne jure que par Nietzsche, Radiohead et Lynch. Dieu que c'est gai. Et j'ai expérimenté de vivre avec un suicidaire existentialiste, (c'est d'ailleurs son seul fantasme dont je sois informée (pour les bêtises soit disant qu'il n'en a pas. hum)). J'ai alors cessé de mépriser le suicide, je me suis mise à le craindre comme une épée de Damoclès. Alors je travaille dur, je lui ai construis un monde à nous, avec notre langage, nos histoires et nos délires, et je tiens comme ça jusqu'à ce qu'il fasse un enfant et qu'il soit responsable de quelqu'un qu'il ne pourra pas abandonner...

ça marche. Je n'en avais pas entendu parler depuis un bout de temps. Sauf que là tout nous tombe dessus : les problèmes de carte de séjour, de discrimination à l'embauche et d'indemnités chômage qu'il cotise abondamment mais qu'il ne touchera jamais...

(vivement qu'on quitte ce pays, il ne veut pas de nous et nous ne voulons pas de lui : il doit y avoir un terrain d'entente quelque part et un endroit où l'herbe est plus verte... genre somewhere over the rainbow)

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