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16 mars 2009

Till the siren come calling

Je ne suis pas de ceux qui savent mieux dire la tristesse, qui écrivent mieux  le noir que le blanc. Mon cœur est vide, mon cerveau aussi, je ne saurai pas en faire de jolies phrases. Je saurai juste dire que je donnerais tout pour retrouver celle que j'étais avant, je ne sais pas chérir les drames, je voudrais retrouver mon enthousiasme et mon sourire, mes émotions aussi, cesser un instant de sonder mon cœur et mon corps et passer un peu de temps à vivre heureuse. Je n'ai jamais été comme ça, j'ai été malheureuse mais toujours par quelque chose de plus fort, le manque, la colère, la folie. Aujourd'hui je pleure sur le néant, je ne ressens plus rien, je suis une grosse masse vide.  Est-ce que le vide est encore plus fort... Si j'écoute le peu que me disent mes sens je réalise que je n'aime plus son odeur, que son bras sur mon ventre ne crée plus cette onde calme qui m'endormait si vite, que je n'arrive même plus l'embrasser. Je sais très bien que ça veut tout dire. En remontant la rue tout à l'heure j'ai même envié les lycéens qui sortaient de cours, la simplicité de leur vie tellement compliquée tu vois. J'erre comme ça dans les très grandes librairies, je déleste mon compte en banque de 33€ de prose de Rilke (merci) en ressassant au fond les images de The Burning Plain, très belle mauvaise idée si comme moi tu hésites à succomber au chant des sirènes pour tout plaquer pour te sauver loin, changer de voix changer de nom changer de vie. J'imagine m'échapper, me faire rattraper par mon amour quand tout sera différent, quand il sera de nouveau l'homme que j'aimais mais en mieux, quand je serais encore un peu cette fille tombée amoureuse en décembre 2003 mais en plus sûre, quand j'aurais tenté partout ailleurs de m'élever et que rien ne sera plus juste qu'un retour aux sources au creux de son cou. J'aimerais tellement le retrouver.


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9 mars 2009

Mind Your Throats, Please

Je relis ce que j'écrivais il y a 6 mois, il y a 1 an, il y a 2 ans , pour comprendre. Il y a encore peu mes notes sentaient la guimauve et les cœurs dans les yeux, aujourd'hui je pourrais juste essayer d'explorer le vide au fond de moi, mes yeux fermés et mes pensées rien-à-voir pendant qu'il tente de me faire l'amour. L'alcool et les bonnes volontés des amis me permettent simplement de sangloter à 3 heures du mat dans le hall d'un appartement inconnu. J'oublie tout, nuit après nuit, je tente de mettre de l'ordre dans le vide complexe de mes humeurs, je m'affole de perdre une quantité de peau incroyable, je dors trop, je travaille peu, je songe à faire un truc du genre une pause, prendre l'air alors que je rentre à peine de vacances, est-ce que ça ferait sens ? Est-ce qu'il ne faut pas plutôt embrayer une fin de pause, se remettre à travailler, recommencer à m'aimer un peu avant de pouvoir comprendre pourquoi je n'aime plus les autres ?


6 mars 2009

We're all loosing love

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Note pour plus tard, éviter les photos éthyliques...

Je comble le vide au vin blanc parce que je ne veux plus que les headbangingindieboys puisse deviner mon degré d'alcoolémie à la couleur de mes lèvres. Je suis rentrée heureuse, si tu as croisé dans les rues pavées roses à l'heure où Paris s'éveille une fille en jupe trop courte, sac tatoué d'une cassette audio et casque trop gros qui brayait Can't you feel the knife ou Lord lord mother we're all loosing love en pédalant plus vite que son ombre, c'était moi. Je ne me rappelle déjà plus grand chose, Jul me parlait de sa nouvelle meuf en mangeant un hotdog tellement plein de ketchup que j'ai cru voir du sang, Indieboy m'a gratifié de quelques confidences que j'ai déjà oubliées, Jordan a failli se prendre mes larmes dans sa bière, Rollerboy m'a félicité d'avoir tenu le rôle de DJette pour indiegirls et j'ai fini à 5h du mat, crevée et saoule, les yeux encore flous et la nuque endolorie. Il fallait juste que j'oublie que je vis en plein dans What's a girl to do, when you loved so long that the thrill is gone, il fallait que j'oublie mes larmes dans l'évier et contre son pull, ses questions idiotes pour meubler mon silence et tout ce rien qui me fait perdre mon temps (n'est-ce pas). Il me reste à m'endormir avant que son réveil ne sonne.

 

5 mars 2009

If I had you here


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Je pourrais faire la liste de tout ce dont je devrais occuper mes journées, je pourrais arrêter tout de suite la compote de rhubarbe, trier toutes les photos depuis 2005, lire l'autre Danielevski qui sera évidemment moins fort que House of Leaves, arrêter tout de suite les séries indé de crackle (ici et là, par exemple), bosser un peu pour de vrai quoi, combler le vide qui se creuse sous ma poitrine à coup de productivité cérébrale utile... Mais je préfère m'abrutir, visiblement. Je remplis le vide par le vide, je regarde le soleil se coucher à travers les plantes vertes, je nage un peu, je cuisine sagement pour le retour de l'homme qui fait de plus en plus d'allusions en coin et je me demande si je saurais dire oui. Et je sais comme c'est mauvais signe de se demander. Je soigne mon addiction au piano lourd de Natascha Khan en oubliant délibérément de recharger mon ipod, je laisse le casque sur la table de nuit, je m'assomme quarante-cinq minutes sous l'eau bouillante et je m'étonne de ne pas voir fondre le gel qui pétrifie mon crane.


1 mars 2009

Won't let the nervous bury me

J'essaie de croire à ce qu'elles m'ont toutes dit, de croire à l'avenir de notre histoire, de penser à moi et de soigner nos différents en pansant avant tout ce qui ne va pas en moi. Je pense à moi, je panse en moi. Je le regarde dormir et j'apprécie le calme qui règne sur le canapé, après les rires après l'amour après les cris après les pleurs. Il se demande aussi si l'on s'aime encore, je sanglote contre son t-shirt are you strung up by the wrist, il voudrait que l'on se marie, il encadre la photo sous l'eau pour la garder si un jour je le quitte, je m'applique à aligner sur l'étagère des bouteilles de rhum que l'on arrange en choeur. Je mets au point mon plan de relance, je fixe des objectifs à moyens termes, des objectifs pour moi. Los Angeles m'envoie une réponse négative, je raye, je remplace, je me fais embaucher en stage au festival de Cannes, je reprends le sport, je reprends la balance, je cherche des stages music industry ou prod de clip cet été, je tente d'équilibrer la guerre entre cinéma et musique dans ma vie dans ma tête dans mon planning. Parce qu'évidemment Cannes annule The Rakes et Bat for Lashes, parce qu'évidemment c'est Baltimore ou Rock en Seine, parce qu'il va falloir choisir et que pour l'instant je tente avant tout de mixer. Alors je planifie des tournages de clips avant l'été, histoire de voir si j'en suis capable, si ce n'est pas le compromis facile et faisable... Je ne suis tellement pas sure de pouvoir faire quelque chose de tout ça, je suis tellement trop paresseuse, je suis tellement trop prête à faire des concessions pour des choses auxquelles je ne crois pas, je suis tellement ordinaire.


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