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4 octobre 2007

Give me the night


De l'endorphine des grands coups de pédales et des kilomètres de nage à jeun, j'entretiens le doux délire qui règne sur le studio ces temps-ci... Andy nous impose un régime d'urgences psychiatriques, survolté et décalé. Au rythme soutenu du boulot se greffe celui de tous les parasites qui squattent, qui sabotent et qui affolent mon bureau, mon équipe, mon planning.
Toujours est-il qu'on arrive à en rire, même beaucoup. Il regrette de n'avoir pas mis une caméra permanente ici depuis 20 ans, on aurait de quoi réaliser un vrai blockbuster. Tous les éléments sont réunis pour réussir, de la drogue du sexe et du rock'n'roll, du people et du glamour, des histoires à rebondissements incroyables par des gens complètement barrés... On casserait la baraque. Genre on reçoit des appels d'un PQ de papier glacé qui voulait savoir si on voulait pas devenir indic. Genre.

Je dors peu, je mange peu, et je tiens le coup. La nuit blanche à Bruxelles m'a lessivée. J'ai réalisé que je n'étais vraiment pas faite pour bosser dans l'évènementiel. Je n'aime pas la perspective de mettre trois mois à organiser un évènement d'une journée dont il ne restera rien. Tout devient logistique et gestion du public (beurk les gens). J'ai saturé au bout de 20h, le reste a été survie au milieu des hostilités, des gens qui craquent et des velib belges qui se foutent de moi. Dormir un peu, gérer la dernière lubie de ma petite soeur, éponger Liba qui déverse sur moi tout son trop plein de stress, saturer encore... On me propose de me courser jusque Brussel-Zuid s'il le faut, je capitule, je frime avec mon T-shirt et je me retiens très fort d'éclater la tête du serveur dans les lasagnes retournées sur le sol... Juste une petite heure, c'est encore trop court, puis dans la salle d'attente du Thalys on me demande le briefing musical du moment (je devrais faire un blog musique...). Je m'endors voiture 08  à coté d'un grand blond qui fait ses devoirs et je retrouve mon appartement dans un état lamentable.

Finalement j'ai réussi à faire le ménage qui s'imposait, j'ai malheureusement déjà jeté mon riz qui moisissait rose fluo (je vais devoir retourner le chercher pour prouver mon aptitude au mariage)
Affaire à suivre donc...


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27 septembre 2007

L'histoire du jour

Les cars de crs ont envahi le boulevard pour fêter le ramadan. Kha aggrave son cas en fournissant à l'administration une photographie sponsorisée par AlQaida, reste plus qu'à regarder son prénom et le gign débarque. Je pédale trop vite et je sens comme une odeur de froid mêlée à celle des feuilles mortes (et des crêpes), c'est finalement l'automne et j'ai du mal à croire que dimanche je cramais sur ma plage. J'espère que demain est le dernier jour où je fous les pieds à Paris8. Andy nous raconte une histoire par jour, rebondissant sur n'importe quoi, aujourd'hui c'est celle de la call girl d'Iggy. Vendredi je pars pour une nuit blanche à Bruxelles. Mon frère m'invite sur facebook pour qu'on s'envoie des poissons dans des aquariums. Je voudrais arrêter de rabâcher toujours les mêmes arguments inlassablement. Le weekend prochain mon père arrive à Paris et je fais une liste de ce que je vais bien pouvoir faire. J'écris : Jim Morrisson au Père Lachaise et je me rends compte que mon père a l'age de mon boss. Je mange des purées de légumes et des yaourts au soja, je suis devenue vegan malgré moi. Louis a mis son nom sur ma boite aux lettres et je n'ai plus rien à lui dire. I'm a mess.

24 septembre 2007

The real suicide girl

J'ai regardé ce film entre deux chapitres de mon mémoire, croyant que ça allait me détendre (à défaut de prendre un bon bain, car je n'ai pas de baignoire) ...

Tu parles...


J'ai trouvé la scène très bien tournée, même si à la revoir là d'un coup j'ai l'impression qu'il manque quelque-chose...

En tous cas ça m'avait retournée.

J'ai pourtant toujours eu du mal avec toutes mes copines de lycée qui se vantaient de leurs TS qu'elles rataient sans cesse bien qu'évidemment elles (au moins hein, c'est pas comme d'autres) prenaient toutes les précautions pour que ça réussisse vraiment. Et j'en entendais de toutes les couleurs, de comment celle-ci vivait trop mal que son meilleur ami l'ai violée après une soirée alors qu'elle était trop bourrée, ou celle-là que son premier amoureux avait largué méchamment. Et je détestais ça. Ces filles s'amusaient à être les psys du lycée, pour finalement faire comprendre à tout le monde que personne n'avait souffert autant qu'elles, la preuve absolue : elles avaient voulu en finir. Fabriquer une échelle de la douleur  et se placer tout en haut, et faire en sorte que personne ne l'oublie. Dieu qu'on est con à 17 ans.

Puis j'ai rencontré Kha, qui ne jure que par Nietzsche, Radiohead et Lynch. Dieu que c'est gai. Et j'ai expérimenté de vivre avec un suicidaire existentialiste, (c'est d'ailleurs son seul fantasme dont je sois informée (pour les bêtises soit disant qu'il n'en a pas. hum)). J'ai alors cessé de mépriser le suicide, je me suis mise à le craindre comme une épée de Damoclès. Alors je travaille dur, je lui ai construis un monde à nous, avec notre langage, nos histoires et nos délires, et je tiens comme ça jusqu'à ce qu'il fasse un enfant et qu'il soit responsable de quelqu'un qu'il ne pourra pas abandonner...

ça marche. Je n'en avais pas entendu parler depuis un bout de temps. Sauf que là tout nous tombe dessus : les problèmes de carte de séjour, de discrimination à l'embauche et d'indemnités chômage qu'il cotise abondamment mais qu'il ne touchera jamais...

(vivement qu'on quitte ce pays, il ne veut pas de nous et nous ne voulons pas de lui : il doit y avoir un terrain d'entente quelque part et un endroit où l'herbe est plus verte... genre somewhere over the rainbow)

12 septembre 2007

Got me


Je porte le vêtement d’une autre. Alors je suis une autre, pour aujourd’hui. Un parfum qui n’est pas le mien et que je connais si peu reste encore, entre les mailles se glissent les souvenirs d’un chat blanc…

C’est certainement le bon jour pour aller à Beaubourg, peut-être que la culture et l’expérience que je n’ai pas suinteront aujourd’hui des manches pour couler dans mes doigts, ou peut-être qu’un blond arrogant m’attrapera à la librairie pour me retourner comme une crêpe et me faire tomber amoureuse de sa bibliothèque et sa discothèque… Peut-être qu’aujourd’hui (on est le 12, je croise les doigts) la perspective de Bruxelles s’ouvrira encore un peu plus à moi, peut-être qu’aujourd’hui je devrais reprendre mon appareil photo, ou essayer de dessiner…

Je me souviens de cette soirée, je la connaissais alors si peu, je l’ai remerciée avec mon humour de garce, un truc du genre ‘j’ai toujours mes kilos, mais j’ai toujours mon amoureux’ et j’ai vu passer un quart de seconde tout ce qu’elle avait enduré, elle a fini par me rendre mon sourire et j’ai compris qu’en partant du fil du rasoir, de tout l’incongru de cette rencontre, on serait peut-être amies. Puis elle est partie, et chaque discussion nous rapproche encore un peu. Il y a toujours un mot, une phrase, un rire pour apporter sa pièce à l’édifice, et démontrer que ce n’est sûrement pas si incongru que ça. De la tarte au chuc à un sujet de mémoire, avec toute la musique, les videos, les bouquins, les duwah et les recettes (space beurre compris) qu’on s’envoie, bientôt peut-être je serais sa voisine et tout sera déjà dit… On n’aura plus qu’à faire la fête et se dire qu'il n’y a pas à s’inquiéter…




10 septembre 2007

Satisfaction

J'ai quand même le temps de regarder les perles que Kha m'envoie...
enjoy...

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9 septembre 2007

Close to drown



drown




7 septembre 2007

Moon and Moon

La BPI ne fait que me frustrer, je sors de là avec le regret de ne pas pouvoir emmener tous ces livres chez moi pour les lire sous ma couette encore et toujours...

¤¤¤

Arte retransmet à l'instant la prestation de Natasha Khan sur la scène off, Moon and Moon est certainement ce qui me bouleverse le plus ces temps-ci...
En attendant que les fans mettent cette version limpide en ligne, celle du Culture Show pour patienter...

7 septembre 2007

à jour

hum. je viens de mettre les liens à jour, avec les gens que je lis encore et les vraies adresses...

voilà ça c'est fait.

6 septembre 2007

For those who wake with a blind headache

Je regretterai presque d’y être allée. D’avoir bâclé ma fin de semaine, d’avoir dû abandonner mon dynamitage d’ambassade et d’avoir raté une occasion en or de gueuler sur mon boss, parce que je rate mon tgv tout ça parce qu’il pense qu’aller de Jaures à Republique un vendredi à 18h en voiture ça devrait être facile. Je ne supporte plus sa naïveté de croire que le monde tourne autour de lui.

Rater tout ça pour un homme gris, une tarte aux pommes et un curry japonais, un dimanche en tunique de fitness avec un plumeau sur le tête et aucune envie de lui.
Je pense à tout et rien, après l’euphorie vient tout de suite le doute, évidemment, je pense à ce que je vais regretter pendant qu’il m’embrasse trop fort…

Je regretterai les concerts gratuits et obligés, les espaces pros des festivals et les buffets des soirs de remises de prix, je regretterai celui qui dit toujours oui, celle qui veut toujours plus, mon équipe et tout ce que j’ai mis tant de temps à construire et que je vais abandonner…

Finalement je douterai certainement toujours, j’affiche une joie démesurée, je raconte comme je suis contente de le retrouver, de me dire qu’on va se poser, de démarrer une vie nouvelle ailleurs, et je crève d’angoisse, de si ça ne marche plus, de si je suis bien toute seule ici, dans cette ville là, avec ces gens là, et que finalement je ne veux pas partir, je ne veux pas habiter avec lui, je ne veux pas faire d’enfants et je ne veux pas avoir cette vie dans laquelle on tombe tous un jour ou l’autre.

Parallèlement, je fais une demande en mariage à ma webcam, parce que les papiers, les cartes de séjours, les expatriations et aussi parce que j’y crois quand même. Alors quoi ? je n’arrive pas à y réfléchir, j’ai tout de suite la migraine… Je pense que tous ces paradoxes finiront par remplir la boîte à conneries, celle qu’on ouvre à quarante ans pour se dire qu’on a raté sa vie, quelle que soit celle qu’on a choisi… Alors de toutes façons…


13 août 2007

Tonight, tonight, won't be just any night


Vendredi je deversais la grisaille et la pluie de Paris, mon Paris solitaire et mélancolique, au fond de mon café, à le diluer jusqu'à ce qu'il soit salé et imbuvable. Vivement le retour du printemps, dans une autre ville, un autre pays, avec un autre job, pas un où les clients sont les maitres de la mauvaise foi ni les patrons maîtres du coup de téléphone en pleine nuit un samedi pour que tu vois si tu peux changer le billet d'avion de sa copine. (très pro comme demande).

•••

Aujourd'hui par contre je me dandine sur un remix de CSS (je redécouvre Nova, qui a eu la bonne idée de mettre ses plages de pubs insupportables en vacances) et j'ai une excellente surprise : ce soir je vais voir Mud Flow en concert.



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