Give me the night
De l'endorphine des grands coups de pédales et des kilomètres de nage à jeun, j'entretiens le doux délire qui règne sur le studio ces temps-ci... Andy nous impose un régime d'urgences psychiatriques, survolté et décalé. Au rythme soutenu du boulot se greffe celui de tous les parasites qui squattent, qui sabotent et qui affolent mon bureau, mon équipe, mon planning.
Toujours est-il qu'on arrive à en rire, même beaucoup. Il regrette de n'avoir pas mis une caméra permanente ici depuis 20 ans, on aurait de quoi réaliser un vrai blockbuster. Tous les éléments sont réunis pour réussir, de la drogue du sexe et du rock'n'roll, du people et du glamour, des histoires à rebondissements incroyables par des gens complètement barrés... On casserait la baraque. Genre on reçoit des appels d'un PQ de papier glacé qui voulait savoir si on voulait pas devenir indic. Genre.
Je dors peu, je mange peu, et je tiens le coup. La nuit blanche à Bruxelles m'a lessivée. J'ai réalisé que je n'étais vraiment pas faite pour bosser dans l'évènementiel. Je n'aime pas la perspective de mettre trois mois à organiser un évènement d'une journée dont il ne restera rien. Tout devient logistique et gestion du public (beurk les gens). J'ai saturé au bout de 20h, le reste a été survie au milieu des hostilités, des gens qui craquent et des velib belges qui se foutent de moi. Dormir un peu, gérer la dernière lubie de ma petite soeur, éponger Liba qui déverse sur moi tout son trop plein de stress, saturer encore... On me propose de me courser jusque Brussel-Zuid s'il le faut, je capitule, je frime avec mon T-shirt et je me retiens très fort d'éclater la tête du serveur dans les lasagnes retournées sur le sol... Juste une petite heure, c'est encore trop court, puis dans la salle d'attente du Thalys on me demande le briefing musical du moment (je devrais faire un blog musique...). Je m'endors voiture 08 à coté d'un grand blond qui fait ses devoirs et je retrouve mon appartement dans un état lamentable.
Finalement j'ai réussi à faire le ménage qui s'imposait, j'ai malheureusement déjà jeté mon riz qui moisissait rose fluo (je vais devoir retourner le chercher pour prouver mon aptitude au mariage)
Affaire à suivre donc...