Lundi 7h26 je lui jette un dernier coup d’œil. Il est beau. Il
dort.
Je ferme la porte.
Voilà c’est
lundi, saddest day of the world.
La poitrine essorée. Ça transperce…
Pipod décide de la première musique de la journée.
Il fait nuit. Je me presse, sous la pluie et les guirlandes.
J’attrape un tram. J’attrape le tgv. Je m’endors avant même qu’il démarre…
Vendredi il m’attend, le train a du retard. Je descends et
il rigole. Je suis habillée en parisienne. Il se moque, il m’enlace. Il sent la
cigarette, le shampoing à la menthe, lui. Ça fait un mois, depuis trois ans, on
n’a jamais été séparés si longuement. J’avais oublié à quel point il était
beau. Quand je ne le vois pas, son sale caractère me fait oublier comme c’est
incroyable, sa beauté. Ses yeux.
On récupère les places, on s’achète du vin rouge, du
fromage, du pain chaud.
Il me sert dans le salon, je lui offre fairouz et un album
que j’ai en triple maintenant.
Sur la platine je ne me rappelle plus le nom, sur la
pochette une citation, ‘think Radiohead, Aphex Twin, even Massive Attack at
their darkest’
Andy avait halluciné
- Comment ils imaginent te donner envie d’écouter ce truc !
J’ai juste envie de le balancer en lisant ça !
- c’est marrant, Kha lirait ça il sauterait dessus
- il aime le fouet aussi ?
Du coup je l’ai emmené.
Ses mains sur moi. Il joue avec ma culotte en m’engueulant d’avoir
choisi d’aller au concert. Comme des puces…
Vers 2h beaucoup moins. Je suis hs, il s’y prend mal, j’y
arrive quand même, mais j’ai du mal à arrêter de penser à autre choses, le taf,
les gens. C’est très mauvais signe…
Ma main rouge. Il m’accuse de l’avoir fait exprès, je jure
que non, j’étais sûre que c’était fini…
Re samedi matin. Le temps d’émerger Sam débarque. Kha part
faire les courses avec son coloc, me laisse seule avec lui. On refuse de les attendre,
on se balade, un vin chaud, on discute… le genre de choses que je devrais faire
avec Kha, je les fais avec ses potes. Toujours. Ça m’énerve.
Ils rentrent quand je vais rejoindre une copine de lycée.
Je rentre quand leurs amis arrivent.
Je bois trop.
A 2h ils décident de continuer dehors, je vais me coucher… Il
me dit qu’il revient vite. Il rentre à 6h…
Je ne l’ai quasiment pas vu.
Dimanche je me sens encore plus seule.
Bêtises même pas réciproques, il termine avant moi…
Je m’amuse à le déconcentrer pendant qu’il prépare un
fondant au chocolat. Il est là avec son air de petit garçon appliqué, et je me
déshabille, je danse… on rigole enfin.
Je suis déphasée, ils regardent beaucoup la télé, coloc de
papys. Ils fument beaucoup aussi, je ne supporte plus ça, j’ai la nausée en
permanence…
Li et Saac débarquent. Ça ne me fait même pas plaisir. La soirée
m’ennuie, je craque dans la chambre…
Voilà je me sens seule seule seule. Je n’ai plus envie d’y
penser, d’y réfléchir, de me triturer l’esprit. Je veux juste vivre comme je
ressens.
Alors je travaille, je profite de cette semaine calme des
soirs pour rentabiliser ma carte de cinéma, et dormir le plus possible.
(Mal partie…)
(dans la série bloguons parce qu’on n’en peut plus de happyfacer
all day long, sorry)