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11 décembre 2008

Au delà d'un silence qui s'evertue

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Je rentre et j'enchaîne, je compte mes nouveaux amis et tout ce que j'ai appris en creux, tout ce qui a manqué et qui s'est avéré essentiel, tout ce que j'ai réussi et tout ce que j'ai échoué. Je rentre et je découvre avec le rose qui monte aux joues que j'ai une réputation qui m'a précédée, et qu'elle est très bonne. Je rentre et je croise Jordan qui cache ses larmes derrière son masque de clown, qui se sépare de son amour de sept ans, qui me lance des regards lourds de je ne sais même pas quoi et je me retiens de le prendre par les épaules, de lui parler trop près, je me sauve. J'enterre mon empathie pour ces gens que je connais encore trop peu, je rentre me caler dans les bras qui disent je t'aime, je lui raconte qu'on a lu dans la paume de ma main que ma vie compterait une grande union et deux enfants, que le premier arrivera environ 5 ans après le début de l'union, et je constate ce matin que j'ai deux jours de retard. Je vais tenter de soigner ma crève d'abord, d'assurer pour le festival qui vient de commencer, et oublier déjà la semaine trop intensive et les feux de l'amour qui ont su se taire devant l'objectif final. Je vais aussi essayer de remettre à l'endroit mon visage tout chiffonné.

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6 mai 2009

In Their Spiracle

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Ente deux longs voyages coté fenêtre dans le sens inverse de la marche je déterre le reflex pour répondre à une semi commande et j'essaie d'appliquer la recette parisienne... Je revois Vandaveer dans un petit bar sur la Garonne, je revois Les Noisettes dans une salle acoustiquement bluffante, je shoote Punish Yourself derrière les lasers et Tokyo Decadence sous une pluie de stupre. Paris me revient plus que jamais, des photos d'Andy sur les murs des loges du Bikini et des amis retrouvés online. Ensuite j'oserais peut être envoyer des demandes de stages trop ambitieuses, je n'ai presque plus rien à perdre. Le reste du temps je lutte en traduisant une conférence pour en sous-titrer la video, je fabrique de l'harissa immangeable par le commun des mortels et je pouffe sous la couette devant the Big Bang Theory avec le mon Non-Commun, donc. Je prends doucement le soleil, laissant le paquet de biscottes suédoises ou celui de mini weetabix au chocolat m'expliquer pourquoi le blé complet c'est bon pour moi, laissant l'album de Soap & Skin me noyer doucement, laissant ses mains sous mes cheveux et tant pis pour ma belle liberté, tant pis pour mes belles confiances et pour tous mes jolis doutes, je me laisse faire, je me laisse annihiler dans la chaleur du jardin, j'emprisonne mon rire dans les bouteilles que je vide puis je les lui offre avec mon mal de ventre et mon odeur de fête. Tant pis pour le temps qu'il reste, tant pis pour tout ce que je me reproche déjà, je n'essaie même plus et je dors bien trop, évidemment.

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3 novembre 2009

Heartmill.

Elle crie dedans d'abord, elle s'arrête, son front contre le micro, elle se mord les lèvres et elle reprend. Ses doigts fuient vers la droite et chaque touche est comme une goutte de pluie tellement froide qu'elle brûle la peau. Sa voix qui arrive certainement d'aussi loin, là où son regard est resté, et pourtant elle infiltre mon propre flux jusqu'à transpercer.

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Éternellement. A quoi tu penses? J'ai toujours le vertige dans les escalators, à chaque fois je pourrais tomber mais j'avance penchée en avant contre les tempêtes de gens. Je sabote laborieusement une longue amitié à coup de colocation forcée, j'envisage un thème sakura pour un mariage au printemps, même s'il m'offre un fromage en forme de cœur il finit pas lâcher qu'il n'est satisfait que tout seul. Pleurer contre le loin et la caféine qui me font sentir le manque un peu trop profond, pleurer contre sa porte dans la chambre pleine de l'odeur des lessives du dimanche et des vêtements qui ne sèchent jamais à temps pour finir toujours par emmener un sac humide à la gare. Je m'endors quand même, le front contre la vitre en imaginant quelques mauvais sorts aux ingénieurs qui disposent la clim sous la nuque des jeunes filles en pleurs. 

 

30 novembre 2010

Dance until you're her

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J'ai encore toujours ce réflexe de venir relire ici pour retrouver les mois perdus, en septembre j'ai dû laisser l'ancien agenda dans une pile de merdier dans le bureau, je n'ai plus rien pour savoir, j'ai déjà oublié 2009/2010. Je voudrais trouver un agenda de vie, une demi année par page, de 1985 à plus tard, pour garder toujours une trace avec moi, sans devoir chaque rentrée me débarrasser de l'année passée. J'essaie de me souvenir depuis juillet...

En août j'ai traîné ma soeur très tôt dans le jardin et sur la plage déserte puis très tard dans l'océan et le karoke pourrave de bord de mer. Elle s'est laissée faire sauvagement pendant que je galérais avec mon dispositif de tournage complètement à l'arrache, cette fois pas de terreur de pellicule ou de lumière,  plutôt une espèce de liberté totale presque plus angoissante... j'oublie de réfléchir, j'essaie de me défendre avec du bidon sur l'instinct et l'improvisation, en vrai je sais même plus ce que je fous là, quelle histoire il faut filmer, encore moins comment je vais monter tout ça, j'appuie sur le bouton et je laisse faire, j'essaie juste que ça reste joli, le résultat est surtout très flou.

Après on rentre à Toulouse reprendre le cours de tous ces tournages à préparer, je perds déjà le fil, elle s'occupe de dérusher et m'emmène faire de l'aviron sur la Garonne et jouer aux échecs sur la prairie. Il fait 40°, on regarde les gouttes de brume s'accrocher à nos bras en calculant l'anarchie de nos cycles, on se coupe les cheveux, on bronze encore un peu.

En septembre il m'emmène à Tunis en plein milieu de ma préparation overbookée d'un petit film trop ambitieux pour nos petites épaules (nos petits comptes en banque surtout). Je tourne en rond sans rien pouvoir avancer, le grand retour du cauchemar catastrophe où le travail en retard me poursuit pour me bouffer, ou un truc comme ça. Je me réveille en hurlant mais au moins il est avec moi (l'avantage d'avoir signé). En pleine nuit ses approches frigo se heurtent au zèle de sa petite soeur qui doit s'assurer de notre respect total du ramadan... on a tenu les trois jours qui restaient pour faire bonne impression, en mangeant du mesfouf la nuit et en regardant Fatafeet toute la journée. J'ai quand même fini par le traîner à la plage désertée, pour oublier qu'un oncle venait de mourir et que la télé ne parlait que du 11 septembre. Encore une fois nager...

En rentrant, la spirale du tournage d'une autre, donc. Deux semaines un peu magiques où tout le monde s'aime un peu trop et où la moitié des journées se finissent en comédie musicale sur le plateau, mine de rien on termine à l'heure et en ordre, très bien. En octobre, il me reste une semaine pour regarder mes 12 heures de rushes (fiction documentaire, plus jamais), faire un bout à bout et soutenir mon film. Je replonge dedans, j'essaie d'aller vite, je passe de 45 minutes à 22 entre les deux derniers jours, la soutenance se passe très bien. Je commence à accepter la fatalité de ma procrastination maladive : il me faut sans cesse trouver des deadlines. Justement, la nana responsable des festivals m'en donne plein, il me faut une deuxième version pour le 30 octobre, des sous titres pour le 30 novembre, une version finale pour une projection le premier décembre.

En novembre, donc, je suis partie 15 jours dans les landes voir l'océan sous la tempête et écrire un filmdefindetudes (comme quoi c'était super urgent) en atelier scénario. Il faisait froid mais y'avait des plaids, du vin et des gens plutôt chouettes. C'était vraiment pas le moment de prendre du temps loin de final cut mais ça sentait l'automne et l'océan, quoi qu'il arrive j'aurais sûrement glandé tout ce temps avant de me speeder à la fin du mois. Ensuite les cours ont repris, j'ai reçu la confirmation pour New York, et ces derniers jours c'est un peu tout en même temps, les naissances et les deuils, le montage final, l'étalonnage, le mixage, les sous titres, la paperasserie pour le visa, les 12000$ à mendier, les vaccins, les exercices de découpage, les inscriptions aux cours du spring semester et craigslist brooklyn. Demain soir ça sera peut être ma seule projection en festival de ma vie, j'ai déjà mal au ventre mais après ça je ne serais plus obligée de revoir ce film, je passerai à la suite, ça ira.

28 mai 2010

In the eye directly You met me

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J'ai coupé quelques-unes de ses boucles, elles surfent lentement sur la brise qui rafraîchit la terrasse, jusqu'au jardin où elles se perdent parmi les bambous. Il a fini par accepter de garder ses cheveux, il les aimera même sûrement, j'ai coupé les miens très court, il a mis son tshirt préféré et j'ai enfilé une robe claire à peine cousue. Tout nous a semblé bien mieux que ce que nos maigres préparations ne laissaient croire, l'alchimie réussie entre le très peu d'amis d'un peu partout et beaucoup de soleil... Des dizaines d'origamis suspendus, des kilos de fraises à l'heure du champagne pour très vite abandonner les chaussures et les vestes, descendre à la plage, savourer l'océan absolument parfait... À la tombée de la nuit, une guirlande de kermesse autour du jardin, une orgie de makis, de gyozas, de sorbets et de mojitos, et déjà tout le monde danse comme je ne les ai jamais vus danser. Lorsque le soleil s'est levé, on avait réussi la meilleure fête qu'on puisse imaginer, un truc simple et funky, sans stress ni concession aux puissances familiales, pas de bague pas de chemise pas de vieille tante, rien que les gens qu'on aime que l'on peut compter sur nos quatre mains enlacées, qui dansent pieds nus dans l'herbe en mangeant du fait-maison-avec-amour, quelques jours qui nous ressemblent et qui ne changent rien si ce n'est pour les autres. Le lendemain, des youyous.mp3 dans ma boîte mail, j'avais réussi à oublier tout le carton pâte inclut dans le package à la cool, les cousins en rogne et les amis en mousse, y'a du sable dans le livret de famille et de la sauce soja sur ma robe... on a continué pendant trois jours, entre le brunch et les grillades on descendait sur la plage, jusqu'à ce que tout le monde s'en aille progressivement... c'était plutôt chouette.

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5 octobre 2006

Je ressemble à rien...


agnesb

Je cours dans le metro, un carton de bouilloire eco+ dans un bras, un sac blanc gris accroché à l’autre. Au sac un bracelet blanc à paillettes. Souvenir d’hier soir.

‘Les bracelets blancs uniquement !!’ les autres, les gris et les autres sont au moins 1000 à attendre. Chacun est plus important que l’autre, alors tous se bousculent devant le monsieur, pour finalement s’entendre dire ‘comme tout le monde’

Je commence à connaître mon métier, je suis arrivée avec trente minutes de ‘retard’. Trente minutes à me dire pourquoi mais pourquoi je dois aller à ce genre de truc le jour où je suis le plus mal habillée du monde.

Peut-être parce que je suis toujours mal habillée. Peut-être que finalement je ne connais pas si bien mon métier…

En même temps la mode c’est pas exactement mon métier. La preuve ici trente minutes c’est rien, le show a bien le triple de retard. En attendant, je vérifie que la liste des artistes donne droit à un bracelet blanc. J’en informe Andy par téléphone, il est toujours couché… ‘arrive dans trente minutes personne ne rentre là’. Je regarde les gens bien habillés. Je vais faire un tour. Rien à manger dans les environs.

Andy aussi connaît son boulot, il arrive une bonne heure plus tard. Ils sont tous rentrés enfin. Je me suis rendue compte qu’il  est quasiment aveugle sans lunettes, il a failli jeter ses tickets champagne croyant que c’était un flyer.

‘Hm, Andy, c’est pour boire
-hein ? Comment tu le sais ?
-c’est écrit dessus’

On ne croise pas grand monde finalement, c’est effectivement pas notre business à nous. Un monsieur de maison de disque, une manageuse de chanteuse française, un directeur de mag spé, une moitié de duo. Le reste c’est des inconnus. Aux toilettes c’est ‘alors toujours chez Vogue ? Nan maintenant je suis à L’Officiel’
Niaha.
Qu’est ce que vous avez tous à me regarder là ?! ouais je suis habillée en paysan et alors ?
Je m’en fous, en même temps c’est blindé, alors on ne peut pas voir autre chose que ma tête, et là ça va j’ai encore l’air d’une fille.

Ha, problème il faut montrer bracelet blanc pour entrer là. Ha y’a nettement moins de monde… ouais je garde mon manteau alors qu’il fait 50° et alors…

Et alors, je me pose dans un fauteuil. Je me prends une grosse claque. Patti Smith a trop la pêche, c’est très très bon. Les français invités restent insupportables, même si JL Aubert donne la pêche avec les vieux tubes. Placebo, je voulais entendre Pure Morning mais en trois chansons, faut pas rêver. Incapable d’attendre Sonic Youth, grosse migraine et grosse fatigue. A 3h j’arrive chez moi, je mange un reste de brocolis, j’arrive à lire 5 pages de Lunar Park, je recule le réveil de 2h.

Et voilà, jeudi je ressemble encore plus à rien, avec mon carton eco+, mon sac gris, mon visage qui dit fatigue-migraine-vivement qu’il prenne son avion…

22 septembre 2006

Je tente

atmo

 

J’ai revu Louis

Un concert privé dans un club du 8 ème

Un anniversaire à l’école des beaux-arts

Du champagne et de la fondue au chocolat

J’essaie de boire un peu, pour réussir à lui parler un peu, on va pas rester gênés comme ça indéfiniment.

Y’a même des glaces.

On croise un mec qui était dans mon collège, il bosse à la radio.

Y’a beaucoup de monde, tout le business est là. Dommage qu’Andy soit en Afrique, on aurait pu schmoozer un peu, moi les gens je connais pas leur tête…

On reste pas trop longtemps, j’arrive à ré-orienter le sujet en rentrant, j’essaie d’en rire. Ça le fait pas rire. Je me moque ‘t’assume pas !’ il dit que si, mais que c’est pas drôle.

Fin de la conversation.

Je rentre ravie de savoir qu'il assume. Je crois qu'on n'en parlera plus.
 

17 octobre 2006

Around in circles

chataigne


Ça me travaille, je ne parle quasiment que de ça depuis un mois. Je guette ses mails et ses messages, j’essaie de le tester, de me retenir de le contacter. Et puis je cède, en me disant que je ne vais pas me mettre à changer moi aussi. Mais j’ai toujours l’impression de le déranger. Je passe mon temps à lui dire qu’il peut me le dire s’il ne veut pas me voir.

Je suis en train de perdre. Bientôt tout ça va m’énerver. Il m’énerve déjà beaucoup. Et je vais arrêter de m’escrimer sur notre amitié. Tant pis.


En attendant, je ne verrai pas Kha ce weekend. Money matter.
C’est rare qu’on allonge la période à trois semaines. Mais à chaque fois c’est une histoire d’argent.
Il n’est pas venu à Paris depuis 2 mois. C’est toujours moi qui voyage.

Pfff, c’est dur en ce moment. Heureusement qu’on rigole toujours.

 

Sinon, la soirée fille était décevante. Déjà le fait que j'aie les cheveux oranges (la couleur est censée être chataigne, vous y croyez vous??), passons, mais AnneSo. n'était pas très agréable. C'était étrange.

J'ai parlé trop vite.

1 août 2007

Shoot them down, set me free

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Je prends trop peu de soleil pour me sentir en vacances, assez tout de même pour en garder une trace. Je suis bronzée devant mon écran, à gérer depuis ma province les contrats type avec les majors et la post-production pour les anglais, à lire Deleuze et à courir après les incontournables de ma bibliographie, à scarifier mon esprit à grand coups de lashes en pleurant sur les priorités qu'il faut donner à nos vies, sur les promesses avortées et sur le mois d'aout que je passerai finalement seule. Deux petites semaine pendant lesquelles je n'arrive pas à m'affranchir de Paris. Vivement le jour où les vacances retrouveront leur valeur, pour l'instant je peine à évacuer mon stress et déjà je repars.



 

26 octobre 2006

Vite

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Kha arrive ce soir...

Hier j'ai bossé et j'ai courru

Résultat, ma chambre n'est absolument pas rangée, je n'ai rien pour le nourrir, je suis pas épilée...

Je n'ai donc rien fait de tout ce que j'avais prévu.


Par contre,

j'ai découvert un artiste très interessant, qui bosse sur les télécommunications, le transfert des techniques militaires dans l'environnement civil, la nocivité des ondes de telecommunication, tant pour notre santé que pour nos libertés...
je n'ai pas perdu une miette de la conférence. je ne regrette absolument pas d'avoir choisi ce cours.

il s'appelle Ewen Chardronnet

je suis rentrée à 22h

j'avais oublié de manger à midi, j'ai attrapé un maoz royal en sortant de l'ensad,

j'ai quand même réussi à nettoyer l'ordi et le disque dur externe, avec un masque bleu sur la tête pour me donner bonne conscience: oui je prends soin de mon corps pour l'homme qui ne m'a pas vue depuis 3 semaines.

je me suis couchée à 2h30. Le café me permet de rester opérationnelle pendant 20h d'affilée, en mangeant 2 mini tartines, ça ne me ressemble pas du tout.

du coup j'ai perdu 2 kilos en 2 jours. ça ne me ressemble pas non plus.

vivement ce soir les bétises...

14 octobre 2006

A friend

pipod


Je ne comprends pas. Louis est de plus en plus étrange, il me ment. C’est vraiment la chose que je ne peux pas supporter. Comme si j’étais exclusive. Comme si j’allais mal le prendre qu’il voit d’autres amis. Il me dit qu’il dort, et finalement je me rends compte qu’il a passé la soirée chez des potes. C’est dingue ça. J’arrive pas à comprendre ce qui peut le pousser à mentir pour des conneries pareilles.


Je me dis que c’était une erreur de croire qu’on allait oublier et passer à autre chose. Et que tout redeviendrait comme avant.


Il y a un truc avec l’amitié avec un mec. Soit il n’y a aucune ambiguïté, c’est la fête, c’est pur et c’est beau. Soit il y en a une, et dans ce cas, tu couches avec ton ami pour la consommer une bonne fois pour toute, et après c’est pur c’est beau. Ou bien après c’est plus rien.

J’ai toujours cru que c’était vraiment des conneries ceux qui disent ‘non, ça risquerait de briser notre belle amitié’. Parce que ça brise quoi de sortir avec un ami ? Tu perds quoi ?

Tu perds si ça ne marche pas mais bon, si t’es pas trop bête ça reste ton ami non ?


J’en sais rien maintenant. Dans mon cas c’est vraiment en train de tout gâcher. Parce qu’on n’est pas amoureux secrets, même si c’est troublant. Et mon amoureux, c’est son ami.

J’essaie de tout faire pour que ça se passe bien, mais bon, il continue à avoir ses comportements bizarres. Il m’évite parfois. Il ne veut pas me mélanger à ses amis (je les trouve assez antipathiques de toutes façons). Quand il veut me voir, c’est que tous les deux. Il ne veut plus me parler de son histoire avec F. Dans son téléphone y’a que des messages de moi.


Et il me ment.


Ça n’a aucun sens tout ça.


J’attends le jour où on pourra en reparler. Je rêve un peu. Je ne lui ai pas dit que j’en avais parlé à Kha, parce que ça ne ferait rien que le gêner. Et que de toutes façons c’est tabou maintenant.

6 mars 2007

Get back to where you once belonged


getback


Je me suis faite presque belle, une jupe et dans mon dos un sac aux couleurs de nos prochains clients. Je gèle sur le scooter, je traverse les quartiers où les feux rouges sont autant d'emmerdes. Je regrette la jupe.

 

Celui qui m'a invitée est sage. J'ai une pensée pour les rêves où il apparaît. Je le connais si peu. Mais c'est torride, toujours.

 


Je m'ennuie. Louis me frôle à chaque fois qu'il enlace Meg. Il m'accapare, pour se venger de son indépendance, je me sens utilisée.

 

Finalement je fais mon quota de shmooz avec le chef du produit le plus étrangement sexy de leur catalogue (en lui montrant mon sac, évidemment). Les performances passées, le public, les à venir, je lui glisse un book pour celle de ce soir, on file manger. Une bonne surprise juste de l'autre coté de la rue. Et Louis s'installe en face de moi, me frôle encore, les jambes, les chevilles, je passe la main dans ses cheveux et je crois qu'on ne dupe personne, c'est un jeu, personne ne réagit, on se regarde étrangement, mais il n'y a peut-être que moi qui trouve tout cela étrange...

 

A ma droite Meg rigole, elle s'en fiche, à sa place je me serais étripée. Ou lui plutôt.

 

Il veut rentrer en scooter, on laisse les filles prendre le métro, on fait les fous, et des millions de détours pour traverser des coins chouettes, on se plante, les sens interdits et on rigole...

 

Mais on ne parle pas de tout ce qu'il veut me dire, il veut parler d'elle, de ce qu'il se passe, encore. Plus tard, ou bien l'on s'écrira...


26 octobre 2006

Presque

soupes



J'ai enfin presque fini.
Je passe ma pause de midi devant photoshop vs canalblog
Avec une soupe (depuis que j'ai racheté une bouilloire, je carbure à la soupe en poudre le midi...)
L'était temps, il me reste deux-trois dail-images à accentuer-niveller-redimensionner-poster. Certaines sont à Nantes alors...
ça fait un mois; quand même, que je ne prends pas le temps.

Bon, y'a des jours sans photos hein, c'est comme ça.

24 octobre 2006

Vive Jasmine... et autres contrariétés

videpoche


J'adore cette histoire
parce qu'en une soirée, ça a tout remis à sa place.
ouf. j'en avais marre de me prendre la tête comme une collégienne sur un faux-problème.
ouais enfin maintenant je joue à la recherche de la shöne unbekante.
hm, c'est pas mieux en fait.

mise à part ça, j'emploie les grands moyens.
je me shoote au café. c'est vraiment magique.
j'ai bossé comme une dingue hier.
puis j'ai encore nagé, cette fois beaucoup mieux.
j'ai enchaîné avec du schmoozing dans un concert israëlien.
puis avec un verre avec ma graphiste et Louis.
puis une heure à lui dire qu'il n'y a rien de plus facile qu'aborder une inconnue dans un bar voyons.
moi je le fais tout le temps.
c'est comme ça que j'ai rencontré Kha d'ailleurs.
enfin c'était trop tard...

ce matin très dur.
à 9h07 (!!! je sais...) j'allume france info
la meteo me dit que c'est tempête tout ça.
et moi le plus naturellement du monde, j'enfile des bas, des petites ballerines, un jupe volante et fendue.
et je monte sur le scooter, et les marechaux tout ça...
rubbish again.

au moins je me suis fait des amis sur la route.
enfin, je me sentais bien conne aussi.

et là, je peste.
il est 14h53, je me dis 'who ever said he wanted my job???'
personne qui ne lise ici, je sais.
mais c'est festival.
entre bmj (l'acteur du deuxième) qui se prend pour thom yorke, à chanter à fond quasiment tous les jours 'we think the same things at the same tiiiiiiime'
les cours de je ne sais pas quoi juste au dessus depuis 1 heure (si quelqu'un peut m'expliquer, en gros ils gueulent très très fort et tapent des pieds, ils sont au moins trente, au dessus de ma tête.)
les 'souvenirs' du chat (dont nous nous sommes separés il y a un mois, ouf, un chat dans un studio c'était n'importe quoi) qui sautent sur mon bureau (yuk, je me suis fait piquée en plus!!!)

je me dis, je pourrais aller gueuler au premier. Peut-être que le sex-symbol irait au même moment. et on discuterait tous les deux de 'c'est dingue ces voisins qui font des cours de danses bruyants' pour finalement lui demander de parrainer mon projet de festival itinerant.
moui in, c'est la fête dis moi aujourd'hui.

maintenant ils me font un orgasme collectif au dessus.
je me vois très mal appeler des clients là...


21 octobre 2006

Vendredi soir

planing

Je n’arrive pas à travailler
J’ai un million de papiers qui s’entassent, je n’ai passé aucun appel de ma liste. J’ai fait un peu de com, c’est tout.

Je n’ai même pas eu le courage d’aller au concert ce soir. Paaas bien.

Andy rentre dans moins d’une semaine, il faut que je termine tout ça absolument…

Bref, la semaine prochaine est une énorme semaine. Pas envie pas envie pas envie.


Je suis retournée à la piscine, enfin. J’ai pas compris :

1- je ne sais plus nager, je fais n’importe quoi, c’était ridicule

2- j’ai fait un kilomètre en trente minutes, sans être crevée. Si je n’avais pas eu la flemme (et si ce n’était pas la fermeture), j’aurais pu continuer… alors que l’année dernière au bout de 700m j’en pouvais plus. Etrange.


Kha vient le weekend prochain, il arrive carrément le jeudi, surprise !! J’ai du mal à le croire. Il se peut même qu’il reste jusqu’au mercredi. J’ai eu une grande discussion sur Internet avec lui, très drôle. On s’est envoyé des dessins pendant 2 heures.

J’ai vu Louis jeudi. On a regardé Arte en mangeant une omelette. C’est intéressant tout ça.

25 octobre 2006

Rubbish (3)

filtres


Encore une fois. Rubbish est le mot qui me vient tout le temps en ce moment, en commentaire interne.

En même temps, je le mérite…
Je poste un avis à la population sur un blog que personne ne lis.
Bon.
En même temps, je ne peux absolument pas me permettre de mettre ce blog en accès public. Donc les rares qui passent sont ceux qui cliquent sur un lien chez un(e) autre.

Je ne peux pas parce que la moitié de Paris connaît mon boss. Si je me mets à parler des gens avec qui je travaille, en trois minutes je suis identifiée. Je veux pas qu’en tapant sur google on me trouve. No way.

Bon ok, Andy il y a quelques mois il savait pas cliquer droit, il savait pas que Word existait (‘mais c’est géniaaal, il corrige ton orthographe et tout’), il m’appelle du bout du monde pour savoir comment il peut faire des sous-dossiers dans un dossier (‘in mais comment tu sais tout ça ?!’)…
Donc il doit pas savoir ce qu’est un blog.

Oui mais n’importe qui lui envoie le lien et voilà.

Tant pis c’est un blog pour moi. Ça me plait.
Bon et le premier lien que j’ai dû laisser c’était hier.
Je suis pas une grosse commenteuse, pas beaucoup le temps en plus. Je vais pas me mettre à commenter pour me faire de la pub… Ou bien je vais faire mon coming out sur tous les blogs que je lis... wof...

Je me demande : qui lis les blogs ? les gens dans l’audiovisuel ils lisent les blogs ??
Bon, le premier qui passe ici et qui m’identifie, heu appelle-moi on trouve un arrangement…

4 septembre 2008

Teach him how to dance with you...

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Je me suis rappelée de l'état lamentable dans lequel me mettait ce job quand tous mes anciens collaborateurs se sont extasiés devant ma mine radieuse. J'ai juste le sourire et le teint légèrement halé, toujours plus de cernes et de kilos sur la balance mais ils semblent tous ébahis. L'américain de *TV me trouve gorgeous et je redonne mon numéro à ceux que je croyais devoir oublier...

Après les félicitations et l'émotion de voir l'achèvement de mes derniers mois de boulots, les souvenirs sont devenus encore plus durs lorsque j'ai vu la mine légèrement moins rayonnante de Charl'. Je me dis qu'elle mériterait juste qu'un sarde (ou un autre) vienne l'enlever pour l'emmener loin de tout, au soleil, pour qu'elle oublie aussi vite que moi les ravages que peuvent faire la folie (et la drogue) des autres. D'un autre en particulier, surtout.

Des 5 heures passées vendredi  au studio ne reste que l'amertume de tout ce gachis. Mon énergie et toute la luminosité de mon visage ont été pompées aussi vite qu'en 2 ans. J'avais mis si peu de temps pour m'en remettre, pour oublier, que le choc fut violent. En courant à Montparnasse pour me dépêcher d'atteindre l'océan, je me suis promise de ne plus y mettre les pieds.

9 juillet 2009

It could all be so simple

pupu

Sur le quai Mauriac, à coté de la bibliothèque, je me suis pris tellement de vent dans le visage, il me poussait comme un vague détritus sur les trop larges trottoirs, j'ai bien cru sentir l'odeur de la mer, j'ai voulu passer ma main dans mes cheveux pour y sentir le poissement de l'océan, j'ai réalisé déçue que le vent Parisien ne charrie pas les embruns. J'ai marché pas mal longtemps avant de trouver un vélo qui marche, je suis monté dessus en petite robe de plage rayée bleu et blanc, et je suis descendue sur les jardins déserts qui bordent la Seine. J'avais même pas froid, encore le vent dans les yeux et sur mes jambes, je chantais ce qui me passait par le mini-jack, du vieux Ex-Factor, et je suis tombée sur un truc encore plus revival en plein milieu d'une toute petite place, un saule pleureur là, tout seul. J'ai pédalé jusqu'à me mettre le visage dans ses feuilles, j'ai fermé les yeux j'ai tout arrêté, là le saule pleurant sur mes joues, je me suis retrouvée vraiment petite, sous le tout premier arbre de ma vie, celui au fond du grand jardin là haut dans la campagne d'Orchies. Maintenant c'est fou comme d'un court instant le nez dans les feuilles tu te retrouves sur google map devant le street view de ta maison d'enfance, du champ de vaches juste en face, ce qui a changé et pourtant c'est presque pareil, là il y avait ma voisine chez qui je dormais un soir d'été sur deux, on choisissait notre villégiature selon le menu du soir, les bras chargés de toutes nos poupées on demandait à nos mère qu'est ce qu'on mange ici pour décider de dormir dans sa chambre ou dans la mienne. Sous le saule on prenait le gouter, on mangeait des petits glaziks au chocolat de chez agrigel, le mec qui venait tous les quinze jours nous ravitailler dans notre lointaine campagne, et parfois il nous offrait des feutres, après mon frère me déguisait en clown avec les feutres, ça nous faisait bien marrer apparemment et on faisait de la patouille dans la boue, on se promenait tous nus et tous pleins de boue sous la pluie dans le jardin, on riait avec la bouche grande ouverte.

16 août 2009

And all the shadows filled up with doubt

somewhere

Après avoir laissé partir Kha se remplir de couscous osbane dans le quartier pauvre de la banlieue pauvre de l'autre coté de la mer, vers minuit j'ai rejoint Lisa à la porte de sa cabine de projection, elle enfile une guitare sur son dos, une caméra dans le coffre, une chanteuse bipolaire sur la banquette arrière. Hit the Road. 3 heures de route de nuit à encaisser les premières agressions, la remise en cause d'absolument tous les choix du clip, en criant, forcément. Je retrouve les réflexes acquis avec les handicapés l'été dernier, tant pis pour elle, je reste très calme, je reprends tout depuis le début, June s'apaise, elle s'endort, enfin. Lisa me remercie du coin de l'œil, on parle musique et rivière, on arrive. Ensuite le travail, très vite, les pieds qui glissent sur les cailloux, la rivière aux airs de bayou, le générique super moite de True Blood comme principale référence, nos repérages les fesses dans l'eau la nuque au soleil la caméra au ras des vaguelettes que l'on envoie sur les mousses étranges de la surface. Chaleur, levers de soleil, du flare de partout et la chanteuse de plus en plus ingérable. Au troisième jour une énième crise, Lisa refuse de descendre tourner. On est simplement en train de lui tourner son clip gentiment, gratuitement, pour la servir elle et son art, d'où c'est censé être désagréable, pourquoi on devrait en souffrir, on est là pour faire du divertissement culturel, des images sur sa musique, rien que de jolies futilités. J'essaie encore une fois très calmement de tempérer l'agressivité, June me crache que je n'ai pas dû assez souffrir pour ne pas savoir encaisser sa façon juste ignoble de s'adresser à nous deux. C'est certainement ce qui me mettra toujours hors de moi, comment ce genre de pensées peut-être aussi généralisé, comment les gens qui souffrent s'imaginent toujours devoir faire souffrir les autres au moins autant, en se cachant derrière la pauvre excuse de vouloir les endurcir. Mais je ne veux pas m'endurcir, ça ne m'interesse pas d'aller me frotter à encore plus de violence pour quoi? me pourrir la vie mais au moins héhé je serais super forte? Elle en sait quoi de mon expérience personnelle de la violence? Je n'ai pas appris à l'aimer, les gens qui m'agressent je les sors de ma vie, c'est tout. J'apprends alors la grosse difficulté de devoir filmer quelqu'un qui me répulse, je fais de la merde, je me lève seule à 5h30 pour filmer le lever du soleil dans l'eau, Lisa me rejoint plus tard avec le reste de l'équipe, la bande des lesbiennes talent-tueuses déjà à moitié à poil. Elle me fait du charme comme ça pour rire et je réalise que je n'ai jamais vécu une entente de travail aussi parfaite, la confiance et l'estime mutuelles, aucune accroche, le tout qui glisse comme nos corps doucement dans l'eau. Alors je la laisse le soir poser sa tête d'oiseau sans nid dans mon cou, me jouer des chansons suaves dans la chaleur des nuits du Sud, me raconter les scénarios hot qu'elle écrit en ce moment, je me shoote aux huiles essentielles cocktail vitalité et je me dis que je pourrais facilement tomber de l'autre coté là tout de suite, dans l'odeur menthe poivrée/orange douce, sur un canapé rouge avec son demi sourire et son regard en dessous. Elle m'envoie des messages qui me donnent rendez vous l'après midi et "jusqu'à ce que tu n'en puisse plus ", on travaille joue contre joue en riant de nos directives farfelues, les yeux rivés au banc de montage, la canicule qui coule partout et les volets clos. Jordan m'envoie des messages qui me donnent rendez vous l'après midi pour visiter mon appartement pour un tournage, toujours dégoulinante de canicule les volets toujours clos je commence à craindre pour ma vie d'housewife pauvrement délaissée pour une petite semaine vu la façon dont on s'amuse à chatouiller mes hormones animales dès que l'homme est absent. J'attends alors, moite  en transe, restée sage mais l'esprit surchauffé, l'atterrissage cette nuit du vol Tunis - Toulouse. Il aura pris 8 kilos en 8 jours, il sentira bon la brique frite et le contrôle de passeport mais je l'attends fort, le lit sans drap, les yeux brillants.

22 août 2008

Procrastination

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La porte, l'arbre et l'homme...


Je fais du pain. Je compte les figues qui murissent sous ma fenêtre. Je nettoie la cuisine. Je checke les facebooks de mes amis de lycée. Je nettoie les deux ordinateurs. Je trie les photos de Tunis. Je regarde les feuilles pousser sur le Bachira. Je sors acheter des cadeaux indispensables pour la rentrée de Liba. J'achète aussi pleins de bandes de cire et j'hésite sérieusement à me lancer dans une séance d'épilation. Je détoure nos avatars mangas pour faire un 2 en 1. Je lis l'intégrale de l'emballage de lessive. Je fais une recherche acharnée sur troc de prem's pour arriver le plus tard possible à Paris jeudi et gagner ainsi une journée de travail à Toulouse, vu que visiblement je perds trop de temps, là...

20 septembre 2006

Mardi Sushis Louis

gondry

- Kha est jaloux, il t’en veut
- hein ? mais tu lui a dit quoi exactement?
- rien. J’ai raconté la soirée. Mais bon, je suis incapable de lui mentir (c’est bien le seul). J’allais pas inventer qu’on était avec quelqu’un.
- …
- il aime pas que tu me bourres la gueule. Il aime pas que je me rappelle pas ce qui c’est passé.
- …
- enfin j’ai quand même menti. J’ai dit que j’avais dormi par terre.
- ha. C’est cool. Bon on va voir quoi au ciné ? je vote pour Gondry…

9 décembre 2006

Girls&Boys [1]

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J'avais dû imaginer tout à l'envers.
Le café avec la Petite Brune fût sage, la soirée avec AnneSo beaucoup moins.

Entre deux rush, l'endroit est en travaux, il fait froid...

On rit beaucoup mais

J'ai après coup une impression étrange... Pas contente de moi.
J'ai dû vouloir réparer l'image malheureuse en exagérant.

Je ne sais pas.


À 18h30 je rejoins AnneSo.
Je demande des nouvelles de son artiste, elle m'explique que ce n'est pas évident, qu'elle a une sexualité particulière.
En fait elle est juste clitoridienne, je ne vois pas ce que ça a de particulier.
On passe la soirée à parler d'orgasme, à boire, à danser, à bitcher.
De la vraie pouffiasserie.

Vendredi le graffeur me squatte.
5 soufflettes et je décolle.
La soirée bat son plein, sa copine tchatche mon frère et nos jambes s'imbriquent, et nos lèvres se frôlent.
Celui qui me récupère a 19 ans. Il me parle en anglais, il attends avec moi que j'atterrisse un peu. Mais peine perdue, il me met dans un taxi.

 

Le jazz, le ralenti et ma tête sur ma fenêtre :
-Avec cette musique, on se croirait dans un film
-oui, c'est la musique d'ascenseur pour l'échafaud

Le chauffeur est cinéphile, conférence.

Mon échafaud n'a pas d'ascenseur, au 7ème étage je me jette sur les toilettes, je déplie le lit, je tente de calmer le feu de mon ventre, mais je suis vraiment un mauvais coup quand je suis défoncée.
Je tente pendant trente minutes peut-être plus, je m'endors le sexe en feu, et rien n'est venu.
Je dors juste 3 heures...

J'atterris enfin lentement. Le dos vrillé, j'ouvre les yeux : un panneau indique Douai, Lequin
Ma poitrine accuse le coup. Toute mon enfance, et enfin la confirmation que je ne me suis pas trompée de destination.
La voix d'Emily Haines qui rythme mon presque sommeil, j'ai encore mal entre les jambes. Comment j'ai pu me triturer comme ça pendant si longtemps sans autres résultats qu'une ecchymose... je m'en veux.



J'arrive à Brussels en vrac.

13 mars 2007

Home

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Sur le chemin qui descend à la plage, j'ai juste dit je n'arrive plus à dormir. Maman a toujours eu des problèmes d'insomnie, ma petite soeur aussi. Moi jamais, tout l'inverse, je m'endors n'importe où.


Je suis stressée, le boulot, le pas d'avenir et les sous, surtout.

Et elle fait ce qu'une maman sait faire, elle me rassure.

 

Je commence à savoir contrôler les flux lacrymaux. Je m'épate. Je vieillis.


Dans le train pour la plage j'avais prévu une bande son de circonstance, lacrymale cette fois aussi, parce que je suis seule à le prendre ce train.

Comment par un temps pareil il peut préférer rester seul chez lui plutôt que voir la mer avec moi...

 


Finalement dans le train il y a un ami de longue date, je lui renverse mon café sur la jambe, un petit à coté rapporte la dame a dit un gros mot... j'éteins la bande son.

 

 

 

 

 

 

Au retour j'écoute Heaven en boucle, je voudrais une super8 pour faire un film sur les filles qui prennent le train, que personne n'attend sur le quai, qui portent leurs sacs lourds toutes seules jusque chez celui qui n'a pas le temps d'autre chose que les déshabiller. Tout doucement malgré tout.




23 mars 2007

Blossom

 

J'espère qu'il me prépare un fondant au chocolat parce que c'est sa spécialité.

Il dit que dessus il mettra une bougie en forme de 4. Parce que les blagues de gamine, les joues de bébé, les grimaces à la webcam, les chaussettes toutes les couleurs, les pâquerettes dans mon lit et le ventre rond.

« si on te prend en photo sans aucun élément d'échelle on voit bien que tu es un bébé »


Lundi j'ai 4 ans.


Il mijote un gros cadeau cher. Alors que j'ai juste envie qu'il me prenne par la main et m'emmène faire des choses dont il a envie. Juste pour voir. S'il a envie de choses.


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∞∞∞


Je travaille tôt et tard, je suis l'atout décolleté d'Andy dans les backstages, je suis même plus efficace que lui, charme les hommes, pouffe les filles...

Demain gros shooting et tgv. Depuis 2 semaines je prépare mon speech d'augmentation la nuit.


Need some sleep.

20 juin 2007

Un jour...

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Pleix , Beauty Kit, 2001


J'aurais tout terminé, d'analyser Pleix par rapport à Dana Wyse et tous les autres, j'aurais donc fini ces exams, et j'irai enfin profiter des orages en terrasse, et j'évacuerais mon weekend à Bruxelles, la découverte de la règle des degrés (j'en ai pris connaissance en perdant
conscience sur les wc de Liba, grande classe), le coming out de mon ancienne coloc, les annonces pour les duplex à st gilles à 550€, les fripes, les frites, et les gens...

Un jour peut-être. En attendant Andy aspire tout ce qu'il peut de moi tant qu'il est encore temps, il sent que je décroche, certainement. J'ai rencontré sa femme, elle a mon age, grande classe.

J'ai envie de manger de la glace à la vanille dans mon lit avec l'homme le plus beau de la terre.

Vendredi je le présente à mon père, il est mort de trouille.
Je ne préviens pas papa, j'ai peur qu'il stresse et annule tout pour cause de club med.
Chez nous l'hp a toujours eu des noms sympa :)

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