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16 janvier 2009

Boogie saturday night

Hier soir le Breton me tend son storyboard. On dirait bien qu'il faudrait finalement que demain je sois à l'image sur le tournage auquel Jul ne voulait pas que j'assiste. Je feuillète le truc, je lis "plan 6. Jul devant la télé se masturbe. 18i/s. filtre orange". Après le tournage porno queer de Lisa la semaine dernière j'ai du acquérir une certaine renommée en mesure de quantité de lumière sur les queues des acteurs, je ne sais pas. Enfin là c'est celle de Jul. Je vois mieux d'un coup cette histoire d'intimidation.

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15 janvier 2007

WorkWorkWork(PubClubSleep)

C’est absolument raccord avec ma journée de vendredi.
Un rush sans nom au studio. Je ne devrais même plus le mentionner, c’est la routine finalement. Je commence avec un rdv ‘fouillons les archives’ avec un grand nom de la chanson française. Il part à presque midi, après 3h le nez dans la loupe, je n’ai encore rien avalé de la journée…
À 13h je file visiter un appart à Belleville. Petit mais pas cher, surtout à 5min à pied du boulot. Ça me changerait la vie.
Puis workworkwork, J’avoue, j’ai fait une pause internet pour pistonner ma petite sœur qui s’achète des soutifs, mais globalement on n’arrête pas. Andy m’envoie des petits mots gentils sur Skype, du genre ‘travaille pas trop’. haha.
Je file chez AnneSo. Soirée pouffiasses. On dîne, on boit encore une fois plus que de raison. On est assez mauvaises l’une pour l’autre, ça part toujours en vrille. Elle me raconte que la première fois que je l’ai bookée, pour un boulot avec un artiste que j’adore, il lui a carrément filé son numéro perso. Pouffiasse. Je m’en fiche, j’ai un Kha qui lui ressemble comme une goutte d’eau (à l’implantation du sourcil près).

Vers 1h on arrive dans un pub où un de ses amis  fête son anniversaire. On boit quasiment gratuit toute la nuit. Le but est d’avoir l’air available, je me fais gentiment draguer par un jeune prof au comptoir et courir après à la fermeture par un étudiant. L’un essaie de m’embrasser, l’autre y arrive. Je discute avec une Australienne. Gosh I love that accent.

Samedi, pas lavée et hangover, on visite un appart à Anvers. On est au moins 30. Mais ma nouvelle colloc est ingénieure. Donc dimanche on reçoit deux coups de fils : on a l’appart de Belleville, on a celui d’Anvers. Le temps de se décider la proprio de Belleville nous fait faux bond. J’emménage donc à Anvers ce weekend. Plus grand mais plus cher.
Je me demande si ça le fait de demander une augmentation par email.

Alors, je vais habiter à 500 m de chez Louis, avec l’ex de Louis (qui est maintenant sa grande amie) (et Louis est amoureux de sa petite sœur) (autant dire qu’il va être tout le temps fourré chez nous). Et Kha débarque ce weekend, en plein déménagement. Ça sent déjà l’electricité.

Et j’entame une semaine pendant laquelle j’ai 3 dossiers à rendre pour les exams, deux rdv de chek in et check out d’apparts, un rdv avec le comptable, un déménagement , 9h de cours, plus le boulot…
J’ai donc acheté du café et mis oreillers et couette dans un carton…

4 octobre 2007

Give me the night


De l'endorphine des grands coups de pédales et des kilomètres de nage à jeun, j'entretiens le doux délire qui règne sur le studio ces temps-ci... Andy nous impose un régime d'urgences psychiatriques, survolté et décalé. Au rythme soutenu du boulot se greffe celui de tous les parasites qui squattent, qui sabotent et qui affolent mon bureau, mon équipe, mon planning.
Toujours est-il qu'on arrive à en rire, même beaucoup. Il regrette de n'avoir pas mis une caméra permanente ici depuis 20 ans, on aurait de quoi réaliser un vrai blockbuster. Tous les éléments sont réunis pour réussir, de la drogue du sexe et du rock'n'roll, du people et du glamour, des histoires à rebondissements incroyables par des gens complètement barrés... On casserait la baraque. Genre on reçoit des appels d'un PQ de papier glacé qui voulait savoir si on voulait pas devenir indic. Genre.

Je dors peu, je mange peu, et je tiens le coup. La nuit blanche à Bruxelles m'a lessivée. J'ai réalisé que je n'étais vraiment pas faite pour bosser dans l'évènementiel. Je n'aime pas la perspective de mettre trois mois à organiser un évènement d'une journée dont il ne restera rien. Tout devient logistique et gestion du public (beurk les gens). J'ai saturé au bout de 20h, le reste a été survie au milieu des hostilités, des gens qui craquent et des velib belges qui se foutent de moi. Dormir un peu, gérer la dernière lubie de ma petite soeur, éponger Liba qui déverse sur moi tout son trop plein de stress, saturer encore... On me propose de me courser jusque Brussel-Zuid s'il le faut, je capitule, je frime avec mon T-shirt et je me retiens très fort d'éclater la tête du serveur dans les lasagnes retournées sur le sol... Juste une petite heure, c'est encore trop court, puis dans la salle d'attente du Thalys on me demande le briefing musical du moment (je devrais faire un blog musique...). Je m'endors voiture 08  à coté d'un grand blond qui fait ses devoirs et je retrouve mon appartement dans un état lamentable.

Finalement j'ai réussi à faire le ménage qui s'imposait, j'ai malheureusement déjà jeté mon riz qui moisissait rose fluo (je vais devoir retourner le chercher pour prouver mon aptitude au mariage)
Affaire à suivre donc...


31 janvier 2008

You made me forget myself




À 21h53, le regard qui fouille de l’autre coté de la vitre, le boulevard, les pouffiasses sur le quai et le Sacré-cœur au-dessus, Lou Reed tente de me convaincre qu’il s’agit juste d’un perfect day et j’aimerais le croire… Je devrais plutôt appeler ma pire ennemie pour lui refiler mon job, sinon j’aurais la mauvaise conscience d’avoir offert un cadeau empoisonné. Mais le job est cool, c’est juste que ça devient insupportable, les appels d’après 20h et qui durent 2 heures, les grosses journées pour finalement comprendre que tu auras beau donner plus, il ne verra toujours rien, tu seras toujours responsable du marasme, remarque toi ou les autres c’est pas bien différent, il ne comprendra jamais que le problème ne vient pas des autres. La meilleure équipe du monde ne rendra jamais un polytoxico fainéant et désorganisé plus créatif, plus efficace, plus bankable. Je compte les jours…



2 avril 2008

My knees are cold


 

Et sournoisement s'installe le temps des dernières fois, celles que l'on ne réalise pas encore puis celles contre lesquelles on se cogne violemment. La dernière soirée avec L, qui rit comme si bientôt nous nous reverrons, mais le dernier regard est déjà triste, et c'est plus tard en recevant un petit composant du scanner qu'on attendait depuis 4 mois que j'ai compris que ce n'est pas moi qui l'installerait avec elle. J'en ai pleuré, de ce putain d'adaptateur FW/SCSI. J'en pleure encore. Et mon dernier lundi pour mon dernier shooting, un de ceux qui laissent le goût agréable des rencontres fécondes, du travail bien fait, de la fatigue joyeuse. En rentrant en scooter j'ai voulu crier à celle qui conduisait comme j'étais triste, je n'ai même pas pu et j'ai béni le vent dans mes yeux. Tous les jours une dernière fois, même Andy en rit un peu trop fort pour être honnête. On a dessous le regard qui dit que tout va très vite, que cette semaine me file entre les doigts, et ce soir j'ai lutté jusqu'à ce que l'écrire expulse la tristesse, la peur, les larmes et le manque déjà de tout ce que j'ai encore mais pour si peu de temps. J'ai retiré les clefs du bureau pour les donner à Charl',  j'ai invité mes amis à partager ma dernière nuit à Paris, et ce matin dans ma boîte aux lettres il y avait mon billet de train. Un aller simple. J'ai envoyé à Kha un happycountdown, là tout de suite il me reste exactement 4 jours 17 heures 52 minutes 41 secondes avant ses bras. 


 

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23 avril 2008

It's all under control



Il y a ce moment où je ne distingue plus les bruits extérieurs de ceux de l’intérieur, un bourdonnement, un cliquetis, des battements sourds, pendant quelques minutes j’essaie de trier mais je m’endors. Puis je rêve de Kha, de sodomie et de threesome, je rêve la découverte effarée d’un lui cocaïnomane, je me réveille épuisée. Il y a mon visage que je tourne vers le soleil, je prends des couleurs et je marche au rythme de Pionners en boucle à me répéter qu’all you need is time (all you need is time, all you need is time, all you need is time, all you need is). Il y a aussi des érosions étranges sur ma peau, un peu partout, chaque jour plus nombreuses et je ne voudrais pas entendre me dire que c’est grave, alors pour l’instant je leur accorde des regards circonspects de quelques secondes. Il parait que je somatise. Paris me manque, maintenant que j’aurais le temps d’y flâner et de profiter des terrasses. J’ai pleuré à la billetterie de la fnac de Toulouse devant les annonces pour  les 3 prochains mois. Les gens qui me mettaient sur les listes des concerts parisiens me manquent aussi, je vais avoir du mal à me sevrer de tous ces lives gratos. Il y a la mer sous mes yeux, les travaux dans la maison, mon nez dans la peinture et ma maman à qui j’offre des livres pour sa convalescence. Il y a un ancien amour qui veut me revoir demain, je me rappelle que la dernière fois il m’avait demandé « et il fait bien l’amour Kha » et je me demande ce qu’il demandera cette fois. Il y a Maman qui me demande des choix pour une chambre d’enfant et je réalise qu’elle parle des miens, mon frère qui me commande une interview du plus sexy plasticien de Paris, et moi qui  répond aux questions les plus archaïques sur mon voyage en Tunisie. Il y a ma tête qui fourmille de projets et de manque de lui, de manque du travail déjà, de manque de tellement tout. Et en même temps, certainement, all you need is time et je devrais avoir foi en ma capacité à être heureuse. Hier tout me semblait limpide, aujourd’hui je m’effondre sous la douche et même le soleil et même la mer me jettent l’incertitude dans les yeux. Je voudrais tellement tout.



 

23 mai 2008

Bound and broken on the floor



L'intelligence du guerrier, de savoir sortir plutôt que de risquer de rejouer la scène de la veille, où tout commence par "mais c'est pas de Nancy Sinatra Bang Bang" et 15 minutes plus tard tu es en larmes dans le noir sur le sol de la chambre parce que tout s'enflamme trop vite aujourd'hui (mais j'avais raison). Et finalement c'est beaucoup mieux, j'essaie de garder gravées toutes les scènes au fond de mon crâne (c'est le syndrome je viens de m'inscrire à un putain de concours d'entrée en audiovisuel), les cours d'histoire islamique dans la rue derrière 3 vieux qui citent des sourates à parait-il tort et à travers, la découverte du micro-cinéma caché au fond d'une cour, le cidre qui sent le fromage et nous deux et Torn (alors là c'est plutôt Windows 98) à tue-tête (les Pubs Songs du jeudi vont devenir un rdv plus incontournable que la nouvelle star je sens), et le retour en chantant Light my fire et le cours d'arabe au fond du lit jusque 2h du mat, avec les histoires de ses parents et tu leur diras pas que je bois des Guiness pour finalement s'engueuler morts de rire sur la faute à qui on ne fera pas de bêtises ce soir. Sinon au lieu de mettre en page mon cv je me mets à jours de tous les season finale dans μTorrent en mangeant la première nectarine à moins de 2€ le kilo de l'année (Barbès me manque). Mardi, Paris, 15 millions de gens à voir. YAY!



 

2 juillet 2008

Oh, don't ask why


Évidemment l'épreuve des cabines d'essayage n'amène rien de bon, si ce n'est la considération de l'éventualité d'une opération de réduction mammaire parce qu'ils ne rentrent nulle part et que ça devient énervant. Heureusement, h&m a inventé la petite robe noire magique, celle qui te fait perdre 10 kg vu de l'extérieur. Même si ce n'est pas ce qui compte, réellement. Je ne sais pas si je vais pouvoir me contenter longtemps du fait que les autres sont persuadés que j'ai maigri. D'ailleurs je ne laisse pas vraiment planer le doute, je réponds que pas du tout, j'ai juste investit 30€ dans une robe magique (x2 si en allant t'acheter des culottes tu tombes sur la même, versions manche 3/4 et que tu craques) (attention, aller s'acheter des culottes à h&m c'est le risque de se retrouver à se trimbaler ensuite avec hello kitty sur le cul et ton mec qui te chatouille en gazouillant que t'as 3 ans, définitivement.).

Finalement, j'ai dû investir de force dans une panoplie de sécurité en prévision des 3 semaines avec les handicapés qui sont apparemment facilement émoustillés, je me retrouve donc avec des pantacourts (!!) et un maillot 1 pièce. Ajoutez le sac banane 24h/24 pour l'argent de poche... je me sens déguisée.


Il me reste 24h avant le parcours du combattant

Toulouse>Carcassonne>Charleroi>Bruxelles>Dijon>Vernoux.


J'aimerais avant de partir avoir le temps de fêter la nouvelle carte de séjour mention chercheur, comme pour conclure cette semaine d'harmonie inespérée, de gtalk plein d'amour, de volvic thé vert menthe, de nuit trop chaudes, de sorbet citron l'un contre l'autre et d'Alabama Song sous la douche. Bien sûr, la carte expire dans moins de 9 mois, les fruits sont hors de prix et même pas mûrs et je reçois encore des appels stressés de Paris... Mais rien qui puisse m'aveugler.


2 décembre 2008

In the shape of stones and rocks


J'avais acheté un gros thermos, je l'avais rempli de café, et finalement ça a foiré. Comme quoi savoir s'équiper d'un thermos ne fait pas tout, Liba me dit que c'est parce que je n'ai pas voulu l'accompagner du légendaire quatre-quart. Mais c'est plutôt certainement parce que j'étais la première, que je n'ai pas su m'entourer peut-être, que je n'ai pas su me concentrer aussi... Peut être aussi que finalement je n'aime pas ça, tourner. En tous cas évidemment maintenant la moitié de la promo veut que je les assiste, parce que je connais tous les pièges de la bête pour être tombée dans chacun, parce que je sais faire marcher une cellule et que j'ai  l'échelle des diaphs tatouée sous mes paupières, parce que je sais gérer les timings, parce que je suis pas une hippie en tournage, je suis la chieuse, et apparemment c'est une denrée rare. Alors voilà tant pis, j'ai ravalé mes larmes de failure et j'ai passé mon week end les pieds dans la boue à faire marcher pour les autres ce que j'ai foiré pour moi même, et je me sauve demain pour une semaine de boulot de chieuse dans le Lot, les pieds dans la boue aussi, le sourire quand même, celui des autres aussi. Être celle qui fait chier sur les tournages de hippies, c'est une bombe de satisfaction à retardement, à la fin ils sont contents d'avoir fini à l'heure où il y avait encore de la lumière, et c'est grace à toi un peu, et finalement ils te pardonnent d'avoir fait ta chieuse en mode OK il nous reste 30 minute avant la nuit on se dépêche on la répète et on la tourne tout le monde en place s'il vous plait et ils t'offrent à boire. J'avais encore un millions de choses à réfléchir et à écrire, enfin je crois, je crois surtout que j'ai cours dans moins de 10 minutes, et qu'on a beau être à Toulouse, ma demi heure de retard risque de se voir un peu, quand même.

12 janvier 2009

Let it pass let it go let it leave


En sortant de protools la tête gonflée par la taille des audiotracks, les 3 heures des rushes à découper pour un rendu de 6 minutes, le contenu un peu trop grave des interviews, je descends en titubant presque, pour tomber sur Jul au moment de rendre la clef. Il me joue du sourire faussement intimidé, des yeux coulants et du t'es belle t'es vraiment belle là putain t'es belle, et je peux vous dire que vraiment pas, non. Je repense à cette conversation, lui bourré, moi peut être un peu aussi, un soir du festival, il essayait de dire comme il était sérieux l'autre jour dans le couloir matos, j'essayais de dire comme certains mots ne peuvent pas être utilisés n'importe comment, il me parlait d'amour, je lui parlais de respect. Ensuite, il debriefe le tournage, il m'accuse de l'avoir bluffé, de lui avoir menti, de ne jamais lui avoir dit que c'était la première fois. Et j'ai réalisé que je sais tout de sa vie sans qu'il ne s'interesse à la mienne, qu'il a du faire confiance à mes beaux yeux pour me confier le job sans se demander si j'avais l'expérience qu'il fallait (et je l'ai, connard). Alors je reste là, je l'écoute à peine me raconter qu'il n'aime pas vraiment Emma, qu'il a besoin de passion, qu'elle reste avec lui en connaissance de cause, qu'il ne veut pas que je vienne sur le tournage de samedi car il serait trop intimidé et je me dis que je ne vais me forcer à y aller non plus. Je joue la fille pressée, j'ai rendez vous chez l'actrice, je serais certainement sur mon propre tournage de toute façon samedi. Je n'aime pas son petit sourire, ses yeux plissés et ses calins trop appuyés. Je lui dirais bien t'es moche Jul t'es moche putain.


28 janvier 2009

Counting in the dark in our sleep

Je ralentis, encore une fois, je me retourne même, à reculons. Je cherche un peu trop fort une excuse pour ne pas rentrer, je retiens les gens devant les portes, je rate le dernier métro sans courir, je pédale tout sauf vite sous la pluie tellement forte que j'en ai des bleus sous les cheveux. Je rentre sans bruit, je tue le silence au sèche cheveux, je voudrais même dormir ailleurs, pas dans notre lit qui pue le dos tourné. Il me dit mais c'est quoi cette ambiance de merde, mais t'es où, mais on ne. J'écoute même pas la question, j'en ai déjà trop entre les tempes pour accepter celles de l'extérieur, d'autant que je me doute bien de leurs caractères analogiques. Est-ce une preuve, si notre union s'illustre même dans nos interrogations, si chacun se pose exactement la même question, est-ce que ça prouve quelque chose, que l'on reste un petit peu notre truc à nous comme ça?

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6 février 2009

All the things we can't share


Je tords mes nerfs autour du truc qu'il doit y avoir au milieu du ventre, pas vraiment l'estomac, un peu plus haut, l'endroit où les nerfs se tordent, les miens en tous cas, l'endroit que je voudrais m'amputer un peu plus chaque jour. C'est la façon dont Jul me prend la tête, c'est la façon dont Kha m'insulte trois minutes avant que tout le monde sonne à la porte, c'est la façon dont on me prend pour une conne, la façon dont tous les hommes essaient de me refaire une éducation. Je dois empester la fille sans père à 50 kilomètres pour qu'ils s'appliquent tous à me faire autant chier. Vite une jeune fille en mal de modèle masculin référent, allons donc lui expliquer la vie et puis lui passer la main sur les fesses au passage.

Je vois tout dégénérer, je sens chaque soir le fil qui s'échappe, la crise qui s'approche, et je ne peux pas contrôler le truc en boule en plein milieu, mes gestes trop brusques qui vont avec, et je voudrais hurler. Et je n' hurle pas, ça j'essaie, j'arrive à le contenir, je voudrais laisser tomber, je lui dis, que j'en ai marre, que je veux être seule, que je ne veux plus le voir. Je m'enferme, je n'arrive même pas à faire genre je chiale sous mon oreiller, je ne suis même pas triste, je suis énervée. Et ça m'énerve d'être aussi énervée, et il vient se tortiller, et il pleure,  et je n'y arrive plus.

Avant tout ça, je m'apprêtais à raconter comment je n'étais rien qu'une headbanging pouffiasse qui ne devrait pas s'approcher trop prêt des headbanging indie boys qui m'empruntent des dvds en validant le rayon comics de mon étagère et qui montent des groupes de rap chelou en m'engageant comme manageuse. Et je me dis que j'ai juste besoin de prendre l'air. L'école est en grève et Jul y est beaucoup trop présent pour que j'y ramène mes jambes turquoises et notre activisme légendaire, je voudrais juste qu'il aille se faire foutre, avec ses reproches en flot continu qu'il enrobe de miel avarié «  je te dis ça c'est un cadeau que je te fais pour ta carrière ». Fuck off.

Prendre l'air donc. Je considère sérieusement de débarquer chez Liba à Paris en cours de semaine prochaine, si j'avance suffisamment sur l'Australie pour me permettre de me sauver. Paris me remonte un peu trop fort dans les oreilles, à cause des Rakes aussi, parce que Spoons me dit qu'elle réserve sa place demain et que je réalise que je n'ai jamais payé pour tous leurs concerts que j'ai vus, parce que les Rakes c'est la nuit chez Louis (c'est loin), parce que tout ça c'était mon job et que putain ça me manque, parce que Paris tout ça... Et je me hais de penser que de loin, on s'aimait mieux et qu'il ne pleurait jamais, je me hais de repenser à Paris et aux autres indie boys avec qui je headbangais alors, je ne suis rien qu'une pouffiasse qui voudrait un peu de tout, et je le brise, et je nous brise, et je tords mes nerfs encore un peu, je l'entends qui cuisine, j'ai faim, je voudrais qu'il tire là dessous pour détordre un peu.


7 juillet 2009

You'll feel the heat oh yeah it burns

Je décore les chambres des personnages de fictions avec des photos qui racontent toute ma vie. J'entasse à Toulouse les images en noir et blanc raté de mes années lycéennes, mes premières heures sous inactinique, mes premières nausées copyrightées Ilford, des visages oubliés depuis presque longtemps qui racontent le temps de 5 feuilles de services l'histoire de Lola, photographe déprimée qui finit par se suicider au destop, paye ta merde au rayon accessoires. A Paris je recouvre la tapisserie et le frigo de Nan de tirages minuscules de toute ma vie en numérique, 250 images pour illustrer cette jolie histoire qui cristallise autour d'elle en quelques plans séquences  nos amitiés réelles, les petits mensonges pour camoufler notre connivence virtuelle, notre dream team et notre longueur d'onde absolument raccord qui les bluffe tous un peu. A Toulouse je pédale trop vite les nuits trop chaudes sous les arbres brumisés rue Alsace Lorraine, ma robe blanche qui tressaute sur les pavés des rues piétonnes où les gens carburent aux tapas/rosé, et quelques heures qui manquent à chacune de mes journées pour mener à bien le superflu agréable. A Paris je descend la rue du Faubourg Poissonnière en sens inverse, la rue du Poteau sans trop de cheveux au vent parce qu'ils sont encore plus courts et retenus par mon casque qui emmène mon coeur en Islande, je fermerais presque les yeux, regarde je vole. Je passe des entretiens labellistiques et télévisuels qui se déroulent merveilleusement bien pour finalement passer à coté pour cause de planning. Je ne compte pas les occasions avortées pour mener à bien ce tout petit grand film, pour rassurer Liba, pour remplacer son assistant réa et sa décoratrice tout en faisant du thé glacé et des cakes aux olives pour tout le monde. Et je remplis ma vie d'autres choses que d'attente et soudain tout va mieux. A Toulouse je rentre le soir absolument morte et je retrouve le plaisir du debrief canapé-rhum-southpark, ses mains sur mon ventre mon nez sous ses aisselles parce que comme dirait Tara la pote de Sookie 'I'd take a shower in your sweat if I could'. Je retrouve mon ventre qui se tord de praline/guimauve/whatever, je capte à nouveau nos fréquences amour, sexe, rock&roll et japonaiseries. A Paris je rentre le soir absolument morte et je retrouve cette ancienne habitude du téléphone sous les draps, pas tous les jours, juste quand j'en ai envie, je lui parle de ma gueule de bois et on débat de la possibilité d'une bague. Il aura suffit de soigner mon désamour propre pour nous retrouver. Je me doutais bien que je ne pouvais pas l' aimer si je ne m'aimais plus moi même. Je me doutais bien que passer mon temps à haïr mon inactivité ne pouvait laisser de place à aucune autre espèce de sentiment. Maintenant que je remplis mes journées d'autres choses que de langueur sur canapé je me surprends à le retrouver le soir, toute amoureuse et transpirante. Voilà voilà, il fait chaud, quand il est loin je renifle l'odeur de ma peau pour me rappeler que je sens encore la jeune fille, que c'est pas un pacte en papier pirouette cacahouète qui va me faire passer du coté obscur de la vie. hein. on est bien d'accord.


11 juillet 2009

Dear catastrophic boyfriend

Je rentre précédée d'au moins 500 mètres par une odeur de gyozas, elle a du me sniffer depuis la place de Clichy mais ça ne l'a pas  empêchée de rester vautrée à moitié à poil devant l'amour est dans le pré en replay, la clope tombante dans sa bouteille heineken et la larme à l'œil, in tu veux pas me filmer pendant une semaine et passer ça sur M6 après je recevrais des lettres d'amour et des photos et j'aurais plus qu'à choisir regarde celle là elle a 40 ans et elle est pathétique je vais finir seule pathétiquement pareil et moche à 40 ans à revoir mes prétentions pour aller me taper un éleveur de céréales. Ça me tue comme cette fille est tout ce dont on rêve, genre canon pas con ou indépendante bandante, et finalement elle galère, elle fait peur aux gentils et rend fous les déjà en pente. Je me retrouve coach de drague et analyse sur matelas trop mou, elle me croit sur parole mais termine toujours par se lamenter qu'il est cancer comme elle et donc que jamais il osera l'inviter à boire un café et qu'ils vont se chauffer du bout des yeux pendant 3 mois et que dans 5 ans elle le croisera à Cannes encore et il lui dira qu'à l'époque il était amoureux d'elle et qu'il a rien tenté. Story of her life. Elle me supplie la bouche tordue de pas me marier ça serait le coup de grâce, puis elle me fait promettre de lui présenter le jeune beau trendy qui va peut être devenir mon boss pour 6 mois. Moi je suis la fille à coté, plus grosse moins belle et moins douée, je n'y suis pas dans sa putain d'école alors forcément la moitié des gens ne m'adresse pas la parole, mais finalement je m'en fous un peu, je suis triste de la voir flipper comme ça quand tout m'est tombé dessus sans que je demande rien, je connais pas la recette du boulot funky qui t'évite de mourir en permanent découvert de 800 euros pendant tes études artistiques trop longues, ni celle de l'amoureux tombé du ciel rebelle aux louanges. Je connais pas la recette de la chance et je doute de l'efficacité du m6replay sous alcool dans le processus de remontage d'estime de soi en vue d'un embrayage d'histoire d'amour avec un chef op blond. Du coup elle est partie tomber amoureuse de Mark Daumail à Musilac avec la gueule de bois, pendant que je pédale seule vers Truffaut et Suleiman, encore. Paris me paraît vide, je n'ose plus prendre de photos, je traverse la Seine sur une plateforme en bois sous les mouettes et j'arrive au milieu d'un parc étrange, des mecs boxent et d'autres tentent de remplir l'espace du skatepark mais tout est vide. J'aurais dû être ailleurs ou accompagnée, j'ai un peu pitié de mes bleus aux genoux et du  gouda au cumin dans ma poche. Je vais remplir le vide d'images et de mots en l'air, j'entends les youyous qui montent depuis la place de la mairie, une envie irrépressible de ménage en petite culotte et personne ne viendra ouvrir la porte pour me balancer sur le canapé en sueur parce qu'il n'a plus l'age des cartes de réductions. Too bad.


4 septembre 2009

Until I find someone who knows


Sous le palmier, quelques bougies, des guirlandes de kermesse, des cakes au pesto et ceux qui sont déjà rentrés ou pas encore partis, des enfants, hello kitty qui fait des bulles, les grillades le pastis et la playlist du mariage du frère en rodage. Après minuit tout dérape lentement, Lisa attrape les poska et entame un bodypainting sur mes jambes, dans son cou, sur leurs bras, Cartman se lance dans des déclarations d'amour embrouillées, le petit ingénieur allemand fait encore son timide mais à 5AM c'est lui qui termine dans le lit de Lisa, sous les applaudissements incrédules de toute ma promo, tous peinturlurés, des empreintes de chats dessinées sur mes seins, Lisa ouvre de grands yeux 'bon ben je suppose que je suis bi ', Kha dort nu, les autres s'en vont doucement après moult câlins devant le soleil qui se lève... Je remonte violer ce qui reste de vaillant, il ouvre les yeux alors que je l'ai déjà en moi, la plus chouette façon de réveiller un homme, tellement que je récidive le dimanche matin avant de reprendre le montage, de préparer un sac pour 6 mois, avant de prendre le train. Un crochet par l'océan.

Le filet dans l'eau amasse quelques crevettes hors gabarit, l'eau froide tous les jours toniques, et les derniers rebondissement du cœur de ma petite sœur, montée sur trampoline la saison 4 s'achève sur un cliffhanger tenace, le philosophe algérien ou l'artiste brésilien? Pour tenter de ne pas répondre à cette question elle nous entraîne dans ses pérégrinations sportives, la musique de pouffiasse nous fait bouger du gras sur le carrelage frais du salon, les courbatures nous introduisent certaines parties inconnues de nos corps ramollis par les brunchs d'été. Je remplis mes poumons de quelques grammes d'iode en prévision d'un hiver grippeux et pollué. Paris.

Après l'insomnie stressée j'arrive presqu'à l'heure et évidemment personne n'est là, créatifs oblige. La première journée commence donc à 11h après le café/inrocks/potins/présentations avec le reste de l'équipe. Le brief ne m'apprend qu'une chose, c'est le job qui m'a toujours fait rêver. Je passe mes journées à écouter de la musique en réfléchissant à quels clip/photos/dessins on pourrait faire dessus, je triture du concept, je cherche du jeune réalisateur talentueux, des boites de prod inventives, je mate toutes les démos qui s'entassent sur mon bureau. Le midi on mange du bio pas gras pas cher et au café on joue à se blindtester à cappela, affalés sur le canapé vert. La musique est tout le temps, à cliquer sur 20 myspace par jour la question est "ils sont signés? on les appelle?" , le jeu c'est de trouver la filiation la plus complète "on dirait un peu Alela Diane meets The Beach Boys" ou "Thom Yorke qui a avalé un James Blunt" et les potins existentiels cherchent qui est le connard starifié qui a mis enceinte la chanteuse au moment où on s'apprêtait à l'envoyer en tournée. Le séminaire de rentrée évidemment c'est un concert des nouvelles signatures qui sont beaux et talentueux, je commence à saisir le danger de tous ces jeunes gens trop charmants qui me serrent la main poliment. Le soir je rentre avec des devoirs à faire à la maison, tous les albums du label à écouter pour visualiser l'identité de la boîte, tu vois. Je me réveille la nuit avec des idées à noter de suite, je zèle le weekend en envoyant des liens à mon boss, j'ai le sourire tout le temps et ma vie au bout de mes doigts, enfin.

30 avril 2010

Picante pero sabroso

Je perds l'équilibre et le contrôle de mes mouvements, après trois coups violents sur le crâne et quelques éléments de décors effondrés sur mes pieds, à 3 heures du matin je m'enroule sur le trottoir où je viens de perdre quelques morceaux de mes jambes. Je voudrais l'abandonner là, le reste de moi qui ne m'obéit plus, je suis bossue, bleue et sang, à chialer sur le bitume de Genève contre ma désorientation lamentable. Je n'arrive pas à croire que tout tienne malgré tout, le plan de tournage à la minute près, une flopée de musiciens latinos obéissants juste ce qu'il faut, un chef op chiant pour l'exemple et tout qui tourne bien. Pourtant je suis en dehors, je dirige en automatique, je demande à tous de rester concentrés et je me blesse comme une idiote. Je souris un peu, je pleure dans les toilettes, je me demande ce que je fous là, à les laisser croire que c'est moi qui les tient. Puis l'on passe en tournage de nuit, au petit dèj à 15h, le soleil dans le jardin, mon Argentine fait passer le mate, je saigne encore un peu mais je me tiens droite. L'équipe se réduit, j'intérime quelques postes et plus je travaille mieux je tiens. On passe des nuits dans le conservatoire, je clappe contre le piano accroupie entre un lapin handicapé et un brésilien autiste, en rentrant au lever du jour elle pédale en me racontant ses vies d'avant. Je voudrais presque ne plus partir, rester au bord du fleuve à filmer les turbulences et la couleur de l'eau, nous improviser un crumble en rentrant, alterner le chaï le gingembre et le mate, s'endormir entre eux qui chantonnent la Llorona, il porte encore son costume de mariachi, elle se coupe les ongles, le reste disparaît doucement.

 

J'ai eu du mal à rentrer, la logistique en grève et cet éternel sas d'ajustement. Certainement, plus long l'absence plus délicat le retour, il secoue ses nouvelles boucles en grommelant contre ma bordelique intrusion dans son système solitaire. J'accepte tout, qu'il crie un peu tant qu'il me laisse glisser mes doigts dans ses cheveux inédits, qu'il brise mes résolutions fructivores à coup de pizzas de chaîne et qu'il me regarde la nuit pour profiter de mon silence. Dans le jardin ils ont coupé le figuier, je me méfie du pollen qui lévite jusque dans mes sinus, il fait déjà presque trop chaud, je travaille un peu et je larve beaucoup, je retourne à l'école. Le lieu de tournage nous refuse l'autorisation, je suis tentée de ne plus y croire mais je remplis des dossiers de subventions, pour voir. Ce matin vers 5 heures, la lumière et le bruit j'ai cru que les avions s'écrasaient entre eux au dessus du palmier. J'ai regardé par la fenêtre, le ciel est étrange mais rien de bouge. Un instant à peine, le temps d'une pomme dans la poche et d'un coup de clef, dehors avec mes sacs et trop peu de sommeil j'ai reçu la drache du siècle. C'est déjà l'été, je regarde trop de séries américaines à en oublier les orages. J'arrive à Paris tout est encore humide.

8 octobre 2006

Je lache


J’en ai parlé à Kha

 

Je crois que j’en pouvais plus

 

J’étais dans un état lamentable, je me rappelle même pas dans quelles conditions on a commencé à en parler. Avec Li je crois, on était en train de dire qu’on voulait des machos, qu’ils aillent casser la gueule de nos amants. Et les deux qui nous répondent que non, si on a besoin d’aller voir ailleurs c’est pas un problème. Qu’ils nous en veulent pas. Mais je lui en ai parlé sur le chemin du retour, en larmes. Et je sais pas comment ça a commencé.

 

Il s’en fiche, il est content que je lui dise. Il ne lui en veut pas. D’ailleurs il ne veut pas croire que c’est de sa faute, c’est forcément de la mienne aussi. Il ne m’en veut pas. Tant que je l’aime. C’est pas grave, il ne comprend pas pourquoi ça me met dans un état pareil. Je lui dis que j’arrive pas à lui mentir. Que j’en étais malade. Il m’accompagne dans la salle de bain. Il me déshabille, il me couche, il me prend dans ses bras et il m’endort.

14 février 2007

Coming Out

A chaque fois que je regarde le catalogue ikéa, soit un petit dèj sur deux en ce moment, (hontehontehonte), je me dis que moi aussi un jour je serais riche et dans ma grande maison j’aurais pleins de couleurs et une petite fille genre très mignonne (genre à moitié arabe (par hasard) ) me cacherait mon sac sous mon meuble Bestå Burs pendant que mon amoureux regarderait GameOne dans son canapé Klippan.

Et puis je me dis aussi que très certainement alors je regretterais ma folle vie parisienne. J’en voudrais à mort à Kha d’avoir eu tout ce qu’il voulait (des minie in avec des prénoms imprononçables, une super calculateur pour lui tout seul, un home cinéma qui passe du Lynch et du Fellini en permanence, une maison loin très loin de nos familles, le bonheur quoi) pendant que moi je n’aurais pas encore trouvé ce que je veux. Juste je me serais rendu compte que tout ça finalement c’est bien mais c’est chiant. Parce que les enfants c’est mignons mais c’est crevant, un chercheur c’est la classe mais c’est toujours plus sur son ordi que sur ton pussy et les grandes maisons c’est beau mais ça se remplit d’innombrables choses inutiles, jusqu’à épuisement… Alors je referme le catalogue et avec lui mon rêve ikéa, 15 minutes par jour pour l’instant ça me suffit…

Vendredi en attendant Death Note, on a décidé pour patienter de faire un peu des sauvageries. Complètement high et trop morts finalement pour se prendre la tête en japonais sur les stratégies de Kira…
Ensuite Kha a lamentablement détruit le rêve ikéa version New Zealand : leur labo n’est pas assez connu… Fuck. Il me vend à la place du ikéa version ikéa : soit Göteborg soit Helsinki. Voir le jour entre 11h et 14h, c’est exotique…
Pour me venger d’y avoir cru j’ai mitigé mon ambiance de weekend, entre opération mentale d’étripage de colloc (je hais ce mec juste parce qu’il habite avec Kha, j’ai le droit), et opération bêtises sauvages de malade (et vengeance sur le dit colloc qui doit être célibataire depuis … hmmm … 26 ans). En prime j’ai eu droit à une crise de panique, quelqu’un m’a enfermé pendant 3 heures devant tous mes cauchemars en un seul film. Maintenant je HAIS Lynch.

& Louis re-sort avec ma colloc en cachette, de la haute trahison, j’appelle ça. Yuk.

& Ce soir je fuck la st valentin à la favela chic. Avec un before souriant et affamé…

& Je deviens complètement parano, j’ai tellement bloqué cette page pour qu’on n’y arrive pas via google, maintenant dès que j’ai des ip inconnues de provenances inconnues je flippe, c’est qui ces gens ? hein ? ils viennent d’où ?

& toi sexsymbolevieillissantducinemafrançais : peux-tu s’il te plait mettre ta music moins fort, sauf quand tu fais le sauvage, sinon je raconte à mes copines que tu dépasses pas les 10 minutes. (rho la méchante) (en même temps j’avoue il écoute de la bonne music).

22 février 2007

Novocain for the soul

Je me suis promenée de haut en bas dans le quartier, pour acheter des babioles de maison, et finalement j’ai eu la flemme d’installer les rideaux parce qu’il faut les raccourcir d’abord, c’est tellement chiant à installer cette barre que si je le fais c’est une fois pour toutes et donc avant je dois mesurer repasser coller… Tiens si finalement j’allais regarder msn de plus près…

Je commence à regarder pour changer de couleurs de formes de tout, je n’y arrive pas et tout à coup il est presque 23h…
Je me dis que je terminerai bien cette soirée loose en mangeant des farfalle devant desperate housewives. Coupons des courgettes, des champignons aussi allez hop de l’huile d’olive et non mais c’est pas vrai regardez moi ça cette ouverture facile barilla maintenant y’en a pour un régiment d’Italiens… et je commence à avoir très peur. Parce que moi je ne mets jamais de restes au frigo, je sais très bien que je vais tout manger, les pâtes, les ouvertures faciles, le régiment et même les boucliers, parce qu’une assiette de pâtes devant une série ça se doit d’être énorme, alors en touillant là dedans je me rassure en me disant que j’en mange jamais des pâtes d’abord, et que merde quand même ya des courgettes c’est bien ça équilibre… Et puis j’ai bien envie de me goinfrer j’assume pleinement allons-y gaiement voilà du piment pour digérer c’est presque prêt…
Sauf que le téléphone sonne, et Kha est en bas de l’immeuble, et tellement je saute que je tombe presque du balcon.
Moralité : un Tunisien vaut bien un régiment d’Italiens pour peu que tu lui fournisses un peu d’harissa par-dessus…

Mon prince sauveur d’overdose kilocalorifique a bien rigolé de ma couette à pâquerettes, et a entrepris de me manger entièrement là dessous. Je ferme les yeux et je me demande s’il n’a pas de fièvre tellement son corps est brûlant. C’est très agréable.
Et je pense aussi à autre chose, au fait que c’est bien les surprises mais je ne suis pas épilée (hein pixie tu fais comment là ?) et qu’est ce qu’il se passe si c’est des enfants qui dorment au-dessus, est-ce-qu’on est en train de les traumatiser à vie mais HA ! non désolée les enfants mes sincères condoléances à votre innocence mais vous voyez c’est vraiment très agréable ce qu’il fait là.

Quand même je suis sûre que c'est une chambre d'adultes. Presque.

18 avril 2007

Back in town

 

[et en sueur...]


on nous offre des bonbons, du parfums, des claquettes mais finalement la sueur... •let's make love•



J'ai vendu mon âme au diable. J'ai droit à plus d'argent en échange de plus de travail.

Back to zéro huh?

Je repousse encore et toujours le moment de faire un choix.

Je n'arrive pas à avancer pourtant j'ai besoin de ce diplôme, j'ai besoin de ce job, de cet argent surtout...


Toujours est-il :

en mode up!

the air is on fire m'a réconcilié

den brysomme mannen m'a inspiré

the film m'ont intriguée

pop levi m'a tué

css m'ont... rien je vais juste prendre une douche



demain j'hésite entre Frida et Rita

mais j'ai tranché entre The Rakes à L'Elysée Montmartre et Kha devant un bureau de vote





1 mai 2007

Sérieusement,

 

Est ce qu'à 20h on peut encore donner des coups de marteau dans le mur? Un jour férié?

 

 

 

Je trouve toutes les excuses possibles pour le pas poser mes fesses devant mon ami premierepro2. Je fais le grand ménage, j'accroche des choses aux murs, je danse en écoutant Broken Social Scene (oui en fait c'est pour l'ambiance « on est créatifs au Canada » sans me l'avouer), je conseille ma soeur qui se demande si elle doit avouer à son Indien parfait du canada qu'elle sors avec un russe dangereusement violent, j'écris je remplis un blog...

 

 

10 juillet 2007

Can you touch me?

J’ouvre la porte les cheveux en bataille, le visage transparent et le nez bouché, à celui qui est pour moi l’élément le plus prometteur du rock, gueule d’ange et look soigné, l’album à venir est une tuerie capable de concurrencer tant Outkast que The Rakes, mais leur label n’a visiblement pas l’envie de miser ici, ce qui nous rend dingues… On n’a toujours pas réussi à se résigner : ce bizness est mourrant. Je refuse de l’embrasser, grosse crève de juillet (on en est tous là). Je ne sais pourquoi ils réagissent tous ainsi, devant l’indifférence il devient prévenant, gentil, mignon, à gerber. J’ai envie de lui faire une remarque désobligeante sur ces manières indignes de son métier, mais il est venu pour se fournir en remontant donc l’insulte n’est même pas valable…

24 septembre 2007

The real suicide girl

J'ai regardé ce film entre deux chapitres de mon mémoire, croyant que ça allait me détendre (à défaut de prendre un bon bain, car je n'ai pas de baignoire) ...

Tu parles...


J'ai trouvé la scène très bien tournée, même si à la revoir là d'un coup j'ai l'impression qu'il manque quelque-chose...

En tous cas ça m'avait retournée.

J'ai pourtant toujours eu du mal avec toutes mes copines de lycée qui se vantaient de leurs TS qu'elles rataient sans cesse bien qu'évidemment elles (au moins hein, c'est pas comme d'autres) prenaient toutes les précautions pour que ça réussisse vraiment. Et j'en entendais de toutes les couleurs, de comment celle-ci vivait trop mal que son meilleur ami l'ai violée après une soirée alors qu'elle était trop bourrée, ou celle-là que son premier amoureux avait largué méchamment. Et je détestais ça. Ces filles s'amusaient à être les psys du lycée, pour finalement faire comprendre à tout le monde que personne n'avait souffert autant qu'elles, la preuve absolue : elles avaient voulu en finir. Fabriquer une échelle de la douleur  et se placer tout en haut, et faire en sorte que personne ne l'oublie. Dieu qu'on est con à 17 ans.

Puis j'ai rencontré Kha, qui ne jure que par Nietzsche, Radiohead et Lynch. Dieu que c'est gai. Et j'ai expérimenté de vivre avec un suicidaire existentialiste, (c'est d'ailleurs son seul fantasme dont je sois informée (pour les bêtises soit disant qu'il n'en a pas. hum)). J'ai alors cessé de mépriser le suicide, je me suis mise à le craindre comme une épée de Damoclès. Alors je travaille dur, je lui ai construis un monde à nous, avec notre langage, nos histoires et nos délires, et je tiens comme ça jusqu'à ce qu'il fasse un enfant et qu'il soit responsable de quelqu'un qu'il ne pourra pas abandonner...

ça marche. Je n'en avais pas entendu parler depuis un bout de temps. Sauf que là tout nous tombe dessus : les problèmes de carte de séjour, de discrimination à l'embauche et d'indemnités chômage qu'il cotise abondamment mais qu'il ne touchera jamais...

(vivement qu'on quitte ce pays, il ne veut pas de nous et nous ne voulons pas de lui : il doit y avoir un terrain d'entente quelque part et un endroit où l'herbe est plus verte... genre somewhere over the rainbow)

14 novembre 2007

Fucking cheesy people

Parce qu'il faut s'adapter au rythme à la con du boss et qu'il passe sa journée à ranger son Itunes, gérer les problèmes de ses 15 meufs et accepter des amis sur Facebook, je me retrouve à faire toutes mes réunions d'avancement à 21h et le bilan à chaque fois est implicite : je suis toute seule à avancer ici. Je rentre tard avec les yeux rouges et l'estomac retourné, et je n'ai plus le courage de me frotter à la foule. Juste pour ça je ne suis pas allée à l'Olympia hier soir. Et voilà je regrette. Parce que j'aurais aimé acheter le dvd de Beirut dont parlait Sskizo, et si elle était là lui dire que j'aime beaucoup la lire. Et que même si j'ai beau me dire que je reverrai ces concerts un autre jour, là tout de suite c'est certainement ce dont j'avais besoin. Et tout le monde en revient ravi... Et je déteste ça, prendre des décisions à la con, mal encaisser les retours de weekend idylliques et pleurer le lendemain de tout ce que j'ai raté.

Sauf que je sens que la fin de l'année ne va pas aller beaucoup mieux. Je lance des projets que je ne terminerai certainement pas, mais j'y suis à fond malgré tout. Je voudrais quitter le navire avant qu'il ne coule, tout en balançant à la dernière minute mes meilleurs atouts pour qu'on ne se dise pas que je ne me serais pas investie jusqu'au bout. Finalement j'offre mon énergie et il pompe tout ce qu'il peut, et j'attends désespérément qu'on me dise qu'on m'emmène très loin très vite.

3 mars 2008

What if all the world is inside of your head...


Beaucoup trop de café, ce qui modifie certainement mon expérience des choses. Le cœur à 300 à l’heure et toute perception devient exagérée, potentiellement tragédie puis jubilation du siècle.

Il m’a juste serré très fort, recroquevillé comme un enfant malheureux, la tête posée sur ma poitrine et la main sur mon ventre… La pénombre accentue étrangement notre différence de couleur, son bras est une coulure de caramel sur ma peau laiteuse. Son «tu m’as manqué» n’est plus un murmure. Il résonne dans la chambre vide. J’ai du mal à être là, je pense à autre chose alors qu’il est au fond de moi, j’entends du bruit dans la rue, je pense au camion et aux détails logistiques, je mets du temps avant d’y être, avec lui, ici, notre dernière nuit à Nantes sur un lit qui n’est déjà plus le nôtre.

Je finis par oublier qu’il peut être si dur, blessant, méprisant. Parce qu’il faut une fois de plus tirer le moral des troupes vers le haut, parce que je suis certainement plus forte que lui et qu’il a besoin de moi pour ne pas sombrer. C’est son tour, encore une fois. C’est à moi de le rassurer, de le consoler, de sourire plus fort pour qu’il prenne confiance en lui, en nous et en tout ce qui nous attend. Une partie de moi a cette confiance, je ne suis pas non plus hypocrite.

And last but not least, there’s a huge palmtree in our new garden…


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