Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
- in -
19 mars 2008

Time together and time to spare


Puis ça n'est déjà plus sa main sur ma joue qui me manque. Il me manque de quoi nourrir ces pauvres silences, de quoi rattraper un peu tout ce que les mots viennent d'abimer. Le grand retour des états de crise, où très rapidement l'on ne sait plus comment tout a commencé, comment on a pu arriver si loin, si dur, si vite...


Avons nous vraiment avancé ensemble? Ou n'avons nous jamais été aussi bien juste parce que nous étions loin?


 

Publicité
18 avril 2008

Spending my days trying to trust that they will


J’ai du mal à saisir, ma place de celle qui est tout mais qui l’insupporte. Dès qu’il crie, c’est très souvent, j’ai dans la bouche le goût dégueu du « je le savais ». Je le savais, je l’ai déjà fait, on l’a déjà fait. Il y a tout ce que je fais qui ne va pas, parce que quoi qu’il tente c’est un solitaire et je ne rentre pas dons son monde, il crie ce n’est plus chez moi ici. Alors c’est impulsif, et ensuite il faut lui soutirer des excuses et il murmure que je ne vais pas pleurer non plus. Mais j’ai toujours ce goût là. De me dire que je l’ai toujours su. C’est peut-être le paradoxe du trop intellectuel qui se suffit de se savoir amoureux, et se suffit à lui-même avec son savoir sur les yeux. Mais pourtant il aime ma présence, son nez dans mes cheveux et ses bras tout autour… Il a visiblement plus de mal avec les grains de sables que je sème dans sa psychorigidité. Parce qu’il a cette confiance en lui qui ne le fait douter de rien. L’amour est établi, ça c’est fait, c’est dit, au suivant… Quand moi je le questionne 10 fois par jour, évidemment.

 

En rentrant à Nantes j’ai retrouvé Li qui me fait part de ses doutes, les mêmes que les miens. Tout ce qui au quotidien nous prouve que malgré tout, on ne veut pas la même vie. Jusqu’où tient un amour, si fort soit-il, quand on s’oublie dans le processus ? Si le temps où l’individu reprendra le dessus est inéluctable, cela signifie-t-il systématiquement la fin ? Je demanderai aux vieux couples, ils me diront que le couple est un compromis mais c’est certainement une histoire de mesure. Alors je ne ferai pas de balance, parce que la vie n’est pas si mathématique et même si les plus sont plus nombreux que les moins, pour de vrai ils ne les annuleront pas. C’est certainement ce qu’il y a de si dur, les choix que l’on fait sont douloureux parce qu’il n’y a pas de compensation algébrique, les compromis resteront toujours à peser sur nous.

 

En attendant je suis de nouveau loin pour quelques temps, alors tout va bien.



20 mai 2008

Anywhere I lay my head

 



Elle s'inquiète. Un mois sans nouvelles, depuis qu'elle m'a mise dans le train, et je ne sais que m'excuser sans convictions. Je ne sais pas appeler mes amis pour dire que je ne fais rien, que je ne m'habille pas, qu'il fait trop chaud pour rester enlacés et que je me laisse bouffer le cerveau par mes torpilles.

 

Il a fallu pleurer, crier, plusieurs jours de suite. Comme il comprenait un jour et que tout  recommençait le lendemain j'ai fini par ne plus savoir lui dire, ne plus savoir pleurer, ne plus rien faire. Il a compris je crois, il s'est excusé, il m'a demandé si j'avais perdu espoir. J'ai répondu au fond de ses yeux noirs que lorsque je perdrais espoir je partirais. Il m'a serré fort.

 

La fête, les amis partout et les barbecues sous le palmier m'ont ramenés à la vie puis tout s'est évanouis quand ils ont repris la route. Mon corps me fait définitivement la guerre, dehors et dedans, et je sais que je suis la seule à pouvoir me sortir de la loose qui m'enveloppe. Lui essaie de me faire rire avec des jeux pc vieux de 10 ans, des tartes au chocolat qu'il me fourre au fond de la bouche et des dessins dans le creux de mon dos. J'essaie de ne pas penser au lieu de remuer. Je plonge la tête au fond d'un trou en priant pour aller mieux en ressortant. Et je sais tellement fort que ça n'est pas la solution. Je prends beaucoup de photos, c'est déjà ça. Je ressors mes boulots de fac et je me dis que j'étais fucking awesome à l'époque. Et je replonge la tête dans le trou, calmement.



 

 

 

21 mai 2008

Are you calling me bird

La pulpe de mes doigts sur celles de ses lèvres, doucement jusqu'à ce que je sente la chaleur venir plus vite plus fort. Il glisse une main dessous, une main dessus, je ne vois déjà plus rien... Il m'emmène très loin très vite, en pleine maitrise quand je me perds sous lui. Après la mort je peux reprendre la contemplation de sa bouche qui s'endort vite, me dégager de ses bras puisqu'il fait définitivement trop chaud et l'observer longtemps. J'ai soudain une poussée d'adrénaline malvenue, et l'effervescence sous le front plutôt que l'abandon. Je tente de me calmer, je termine Les saisons de la nuit, je réalise sous mes paupières la scène d'ouverture d'un hypothétique film en imaginant les contraintes de production, je le regarde encore et j'hésite à rallumer l'écran pour claquer 250€ pour un trip à Nîmes le 15 juin.


9 juin 2008

Skin makes me cry


Le bonheur de descendre du train 10 minutes après le dernier métro, le ventre vide, seule et sous la pluie... J'ai investi dans un vélib et des balistos (je croyais que ça n'existait plus, rien que voir le packaging tu as une pensée émue pour l'époque où tu regardais hugo délire), j'ai chanté I'm a Creep en traversant le quartier de la gare, et je me suis vautrée en arrivant à la station de St Michel, la tête qui claque contre le bitume et la jambe en feu. La chute parfaite pour clore un weekend éreintant, entre 15 heures de réunions et 15 heures de route (j'aime trouver mes jobs à 1000KM de chez moi). J'arrive en larmes et en boitant à la maison, pour trouver Kha qui me tend une tarte au chocolat.

- mais arrête ça arrive à tout le monde de tomber !
- mais arrête tout le monde pleure quand il tombe !





Je n'arrive pas à croire l'heure qu'il est, j'en suis encore à la tarte au chocolat et je n'ai pas encore pris ma pilule (...) . Ma jambe est bleue et la maison trop sale, ma peau me fait mal et je traine nue dans le salon à potasser mon dossier récupéré ce weekend : combien d'énurésie, combien de trisomie, combien de problèmes sexuels, combien d'épileptiques, qui gère son argent de poche, qui est autonome pour la toilette... Je pars en juillet encadrer des vacanciers handicapés mentaux en Ardèche, je suis morte de trouille.

Publicité
18 juin 2008

Ana Bashak El Bahr

 

 

Je tangue jours après jours, entre chagrin et accalmie, entre le vélo sous les tilleuls et les larmes en silence sur l'oreiller. Je ne sais plus. Je suis incapable d'y réfléchir encore, je construis mes rares moments seule en une succession de micro taches ultra précises pour ne pas me laisser m'échapper, pour arrêter de pleurer. Je sèche un bras après l'autre, consciencieusement, puis les jambes, les pieds, chaque parcelle de mon corps dans l'ordre. Puis je me couche, puis il se couche, et c'est tellement tendu qu'il suffit de se tourner le dos, surtout ne pas se frôler, surtout ne rien dire, ne pas fermer les yeux, y penser trop fort. Je me demande s'il m'aime encore, pourquoi est ce qu'il maudit tout ce que je fais depuis que je suis arrivée...

 

Il y a quelques semaines j'ai cru (encore une fois) qu'il avait compris, qu'il ne pouvait pas continuer à me reprocher tout et n'importer quoi, et surtout qu'il ne pouvait pas ne faire que ça. Et finalement, comme toujours, il recommence, et c'est encore pire, parce que c'est plus long, plus dur, et qu'il sait très bien ce qu'il fait. Alors j'essaie d'encaisser les reproches, mais même lorsque je ne craque pas l'ambiance est intenable, comme le temps ici, exactement : quelques jours de temps trop lourd jusqu'à l'orage, en boucle.

 

Le lendemain, même scénario ou presque, son agressivité (ou la mienne?) crève l'abcès : il ne passe pas son temps à me faire des reproches, c'est juste moi qui prend tout mal. Évidemment. Je n'en peux plus de sangloter, de notre éternelle incompréhension. Il croit que c'est juste une phase, que lorsque j'aurais repris une activité tout ira mieux. Voilà la clef du problème, celle que je retourne dans ma tête depuis des jours. Il passe son temps à m'attaquer parce qu'il m'en veut. Il aimait la fille hyper-active/boulot-funky/passionnée, et il me fait payer d'avoir tout abandonné pour rien. Sauf que voilà, tout allait bien quand je croyais encore que j'avais fait le bon choix, et tout s'écroule depuis que mes doutes envahissent chacun de mes gestes.

 

Je m'endors en larme, et hier je me suis levée avec la charge de retrouver celle qu'il aimait pour sauver ce qu'il nous arrive depuis presque 5 ans. Sinon je me sauverais bien à New York ou ailleurs, pour voir si une autre vie ne m'irait pas mieux. En attendant, ce matin il me souriait, je suis partie très tôt accompagner ma maman à la gare, je mange du melon au soleil en petite culotte et je termine mon dossier pour le master par défaut. A défaut de New York demain je pars revoir l'océan, et mardi je vais jouer le porte bonheur aux oraux de la Fémis. La chanson dit « j'aime l'océan », c'est pour la mélancolie de nos premiers mois ensemble, quand on se serrait dans son petit lit et que la voix de l'égyptienne me berçait doucement.


Ana Bashak El Bahr.mp3 - nagat el saghira

 


 

29 juin 2008

Broken Rose


Toujours à la recherche de l'ombre, on traine nus, du lit au salon, en fonction de l'orientation du soleil... Cette ville est définitivement trop chaude. Il effraie la fille du nord que je suis en s'inquiétant de mon sort à Tunis la première semaine d'aout, celle où il peut faire entre 45 et 50°C.


Les mouchoirs qui jonchent la table de nuit. Le thé au jasmin au congélo. Les 47 épisodes de Nana. Les siestes électroniques. Et l'amour en fin d'après midi.


15 septembre 2008

Strong warnings in the guise of gentle words

J'ai fini par vider mon bol de soupe dans l'évier en sanglotant, j'ai aperçu dans la fenêtre ma silhouette triste, un chignon haut et une jupe de danseuse, et mon visage défait. La trêve aura duré aussi longtemps que mes absences. Je suis revenue sans vraiment d'autres échappées prévues, donc j'essaie de m'installer un peu et étrangement ça ne passe pas. Je suis déjà fatiguée de devoir me battre, de devoir lui imposer ma légitimité à vouloir organiser mon espace de vie et de travail. Notre incompatibilité dans la logistique de la vie quotidienne m'effraie de plus en plus.

 

17 octobre 2008

So good to die today

Au milieu d'un débriefing sur l'oreiller, alors que l'on se triture la tête sur le scénario qu'il faut pondre bientôt et sur le tournage de demain, il me demande ce que je fais si jamais demain il n'est plus là. Il pense à des conneries. C'est comme ça qu'il dit. Soudain je ne peux plus penser. Je me demande surtout ce que je fais aujourd'hui s'il pense à mourir demain, qu'est ce qu'il faut que je fasse, pourquoi il n'est pas heureux, pourquoi il ne veut pas rester là avec moi. La vie ça me soule. Voilà le quote of the day ici. Je cache mon visage dans l'oreiller, je gemis qu'il ne peut pas m'abandonner, qu'il ne peut pas briser ma vie comme ça. Il me dit que c'est presque pareil si un jour on se quitte. Non, si on se quitte on peut toujours revenir.
.

14 novembre 2008

Just cause you feel it doesn't mean it's there

Juste avant de partir, l'australienne m'entraîne de nouveau dans la petite pièce derrière la salle de cinéma pour attraper quelques bières pour la route. Je tombe soudain face au réalisateur, mon ventre se serre, je cale mes yeux au fond des siens et j'arrive à sourire. C'est un très beau film, il m'a beau j'ai les mots qui se brisent au fond de ma gorge, je reprends mon souffle, je reprends appui dans son regard et j'essaie de retenir les tremblements, les souvenirs, les larmes... beaucoup touchée je baisse les yeux je balance un cheers venu de nulle part je trinque et je me sauve. Plus tard, je danse trop fort sous un micro bar dans une micro rue, Kha m'observe gentiment, Candace la canadienne sortie tout droit du L Word me balance une droite en dansant, j'oublie tout.

J'oublie tout ce que j'essaie d'oublier depuis 15 ans, le bruit du bitume de la cour de récré quand il heurte l'épaule, le bruit de leurs chaussures de marque sur le lino des couloirs du collège, le bruit des petits mots qui circulent en classe sans jamais passer par ta table, le bruit assourdissant des regards dans le dos, le bruit des rêves le soir sous l'oreiller, quand on ne voudrait qu'une chose, les voir tous morts, les mettre à terre et leur sauter dessus à pieds joints de toutes ses forces, les voir mourrir, les faire payer. Hier soir, dès la première scène du film, j'avais le sang qui battait sous mes yeux, derrière la mâchoire, sous mes doigts. Il y avait ces bruits trop vrais, ces mots et ces images, je me suis laissée bouleverser sans l'avoir vu venir. Je me suis demandée, si j'aurais été capable de passer à l'acte, de péter les plombs, de perpétrer une tuerie. Je me suis demandée ce qui m'avais retenue de craquer. Et puis parce que tout ce que ce film a remué, tout ce qui est remonté si vite si vite ne pouvait toujours pas sortir, parce que tout ça je n'avais pas réellement envie de m'en souvenir, j'ai arrêté de me poser ces questions.

Je me suis laissée prendre par la main, je me suis laissée emmener danser, jusqu'à ce que je serre Kha dans mes bras très fort et que je m'endorme vite. Maintenant j'ai mal au crâne, et toujours le sang qui bat derrière la mâchoire et les sourcils froncés, mais je sais que je ne suis pas de ceux qui aiment à regarder en arrière pour saboter ce qu'il y a devant. Je n'ai jamais voulu laisser mes petites tragédies étouffer tout ce que la vie peut me promettre, je préfère fermer les yeux, danser un peu, dormir dessus et me réveiller un peu amère certes mais vivante.


17 novembre 2008

Our fathers have been entangled in things

Je rigole doucement sur l'écriture d'une note d'intention radiophonique, tellement trop marrant de se dire qu'on laisse ce qui est derrière loin derrière, et finalement j'écris le titre, j'écris les notions de cycle, de répétition, de décalage, d'aliénation. Si ça c'est pas fouiller dans la merde... Alors d'accord, je ne me laisse pas pourrir par les petites tragédies de ma courte vie. Je les fais fructifier plutôt. On pourrait appeler ça de l'exorcisme, et je me hais tellement c'est facile.

Certainement parce que je ne l'ai jamais vécu comme une tragédie, que je ne me suis jamais sentie traumatisée, que je suis née avec, que je ne me suis jamais sentie anormale à cause de lui. Parce que la vie était ainsi, rythmée par ses phases, par les jours où il remplissait les 200m2 du sous-sol de caisses de Chimay bleue, par les fêtes des pères au Club Med où on lui apportait des dessins et où il faisait des colliers de perles vertes pour maman, par ses délires j'achète un arc et je tue le coq du voisin - avec un arc, par ses réveils sur le sol du salon avec trois côtes cassées, par son rire un peu fou et ses larmes faciles. Jamais à cette époque on ne nous a dit votre père est malade. Maman disait qu'il était fatigué, qu'il se reposait, au Club Med donc. De toutes façons il n'était pas souvent là, il était super-ingénieur-programmeur et il passait son temps entre San Francisco/Lille/Bangkok loin, et l'on faisait coucou aux avions qui passaient au dessus du jardin. Ce n'est que bien plus tard, après le divorce et le déménagement, que j'ai découvert qu'au Club Med on ne faisait pas des colliers de perles, et que les couloirs dont je me souvenais était ceux d'un hôpital psychiatrique.

Il paraît qu'il y a des évènements violents dont je n'ai aucun souvenir, il paraît que l'on en a souffert tous les trois bien plus que l'on ne veut se l'avouer, et je ne veux même pas y croire. Je ne vais pas non plus m'inventer des traumatismes là où je vais très bien. Alors j'ai passé tout mon dimanche à faire des recherches sur la psychose maniaco dépressive et j'ai quand même terminé par un fou rire contre Kha à 2 heures du matin. Et ce n'est même pas difficile, il suffit d'un coup d'œil à son visage de petit garçon barbu, et de lancer une bataille de pieds glacés.


15 janvier 2009

Cours tout seul


Alors que j'étais encore nue sous mon peignoir rose et bleu et jaune, en train de me vautrer dans le camembert coolant à me dire comme c'est beau de manger semi solide, alors que le soleil commençait à arriver direction salon, aux alentours de 17h donc, l'odeur de la vie est belle, le son de la clef dans la porte aussi, et le visage de l'homme qui rentre, beaucoup moins. Et il tombe sur le divan qui nous sert de campement coté chauffage, et je lance Amnesiac, bande son officielle des écroulages face plafond, et je l'écoute fusiller la beauté de ma journée de rémission à coup de dates d'échéances de contrat en décembre 09 au lieu de mars 10, de carte de séjour à fortiori dans le même cas, de passeport à expiration juillet 09, donc de carte de séjour à fortiori pas vraiment renouvelable actuellement
, donc de merde relativement mouvante au fond de laquelle chaque débattement t'enfonce un peu plus, à moins que ça soit le niveau qui monte. Et je regarde ceux qui se penchent aux fenêtres j'me dit qu'il y en a parmi eux qui m'oublient peut être... copyrighté W. S. parce que moi je ne trouve plus rien à dire.

.

12 février 2009

Nothing thrills us anymore


Si j'étais un peu plus sérieuse, je déciderais de faire du sport pour évacuer tous ces nerfs qui s'accumule dans mon ventre à coté des particules des gras élevées au régime raclette/southpark auquel me soumet Kha, et évidemment bam d'une pierre deux coups. Mais je ne suis pas sérieuse, je sais juste balancer loin les objets qui me resistent et fondre en larmes s'ils ne se cassent même pas. Il croit que je suis enceinte, du coup. Ce qui me fait me dire que peut être il est temps de m'y mettre (au sport, à l'achat de pillule dans les temps, à la desintox de fromage) parce que si ça continue je ne rentrerai plus dans aucune fringue et sa famille me répudiera. Alors je peste toute seule, je comprends pas il parait que les énervés ont un métabolisme hors pair, je ressors la balance de sous les robes où je l'avais punie il y a dix jours... Hou putaing j'ai perdu 1,5 kilos en jouant la vénère toute la semaine, youpiyay, je crois que je vais boire un peu plus de café, je suis sur la bonne voie.

16 février 2009

Let's run

Forcément je n'arrive pas à dormir. Je glisse mes mains trop froides pour les laisser dans des endroits stratégiques mais je ne récolte qu'un coup de poing dans l'œil, réflexe de son corps trop chaud au choc thermique. Je tourne le dos, je pianote des conneries dans le noir. J'ai l'impression de passer ma vie comme devant un plat de pâtes, à la regarder en me demandant qu'est-ce-que je peux y ajouter aujourd'hui pour que ça ne ressemble pas à juste un plat de pâtes de plus. Je suis une flippée de la cuisine sans gout.

.

17 février 2009

Drag me to your door

Elle pleure doucement, elle ne comprend pas, pourquoi elle s'énerve, pourquoi elle jette tout par terre, pourquoi elle ne supporte plus les autres, pourquoi tout retombe sur son mec. Alors évidemment ça me fait rire, un peu, je prends le premier billet que je trouve, pour mercredi, et elle finit par rire enfin, un peu, de nos états de nerfs communs, du groupe que nos mecs sont sur le point de créer, genre amicale des amoureux de filles-en-écoles-de-cinéma-qui-pètent-les-plombs. Il paraitrait qu'ils en bavent. Alors on se promet une semaine loin des caméras et des synopsis, loin des petits bourgeois connards de la rue Francoeur, loin d'eux aussi (surtout). En attendant mercredi et Paris et de l'air un peu sous ma peau, je soigne mes nerfs en de longues apnées sous le piano. Encore.

.

19 février 2009

Not stranded, yet

Je n'arrive pas à croire que j'avais réussi à oublier l'odeur du métro, celle qui m'a replongé instantanément un an en arrière, à l'heure des cartons et des doutes malheureux, aux dernières heures du studio et de Rochechouart. Je repars en arrière, je relis ce que j'écrivais alors, je me hais d'avoir eu peur alors de ce qui m'arrive exactement aujourd'hui. A Lamarck-Caulaincourt je me prend le froid en plein dans les yeux pour justifier mes larmes et pour calmer mes idées noires en surchauffe. Avant de passer la grille je cache tout ce qui menace d'exploser dans un coffre blindé derrière mon sourire, j'oublie le sas de sécurité et je manque de m'effondrer sous la pression de ses bras. J'arrive à camoufler ce qui dépasse, je remets mon sourire, j'enchaine. Très vite elle me demande mon avis, sur les décors, sur la lumière, je me retrouve au milieu d'une réunion costume à dessiner des popcorns... J'ouvre le coffre beaucoup plus tard, devant deux bières et ses yeux verts, je réalise comme elle m'a manquée.

21 février 2009

Falling over and over and over and aver again

Arrivée sur le quai de la ligne 2 je réalise que j'ai fait tout le changement à l'aveugle, sans m'en rendre compte j'accomplis les automatismes que je pensais finir par oublier. Je remarque sur ma jupe noire une tache d'acrylique blanche qui date exactement d'un lundi d'aout 2007, je me rappelle  avoir repeint le cyclo avec Matt ce jour là, avant de prendre les vélos et de rejoindre la flèche d'or dans la chaleur du boulevard, mes jambes nues  recouvertes de peinture blanche. Je me rappelle beaucoup de choses en arrivant au studio, cette fois mes jambes sont assorties à la peinture du couloir by C215, j'ai encore l'automatisme de monter le courrier, de guetter Jean-Marc B dans l'escalier en bois, de pousser fort la porte mal fermée et de sourire en apercevant la lumière sur les briques argentées. Et tout s'enchaîne comme avant, la musique, les vannes sur le prochain shooting, les avis sur la retouche en cours. On déjeune comme toujours, dans notre repaire chez Dune, avec Charlotte on the rocks qui nous inonde de son amour plus fort que tout et tous, avec le camembert rôti et le moelleux au chocolat qui ne changent pas, avec des mecs à barbes et lunettes qui mesurent les murs pour refaire la déco.

 

Charl' me fait une leçon de grande soeur sur l'amour, l'alchimie, les choix à faire et le temps que j'ai devant moi. Elle dit que l'amour est toujours plus fort, qu'il faut écouter son corps, ses vagues au fond du ventre, que ça ne ment jamais. J'acquiesce doucement, mais en réalité je voudrais savoir comment faire quand les vagues sont devenues des boules de nerfs sous la poitrine, est-ce que ça compte quand même, est-ce que ça ne ment pas non plus, est-ce que mon corps l'aime toujours?

 

Pour ne pas répondre je finis par remettre mon gros casque et ma musique trop peu joyeuse sur mes oreilles, vite arrêter de ressasser, vite penser à autre chose. Je me retrouve dans une conférence en anglais sur la production très indépendante aux USA, on doit être à peine une dizaine, les deux jeunes producteurs laissent tomber le micro et on finit par discuter devant une bière de trucs du genre l'handicap du confort dans la pertinence artistique des cinéastes. Le genre de soirée inattendue qui te redonne envie de travailler, de partir aux Etats-Unis, de tout larguer pour faire du guerilla producing à Baltimore. On récupère des contacts pour des stages sur un long métrage cet été... We'll see.

 

Au téléphone, Kha me raconte en deux mots sa nolife, je cherche les vagues au fond, rien du tout, je raccroche vite. Je venais pour chercher ce qui me manquait, mes amies, mon thrill de jeune wannabe en capitale, finalement je retrouve aussi les automatismes de vivre Paris seule. J'arpente les rues que je connaissais par coeur et je cale mes genoux dans les mêmes salles de cinéma. Je me dis qu'il faut peut être partir encore plus loin, je creuse la distance qui me sépare des vides que je n'ai plus envie d'interroger, je monte un peu plus au Nord, j'arrive tout juste à Lille.

 

 

26 février 2009

Just to break my fall

Je cale de nouveau mes genoux contre les sièges de cinémas parisiens, pour savourer l'instant magique, celui juste après, celui que je préfère. C'est quand j'arrive seule dans la rue, les oreilles encore pleines de leurs voix, des musiques, des langues, les paupières encore dans ces images, moi toute entière encore dans le film au milieu de la place de la Bastille, du H&M Haussmann, du métro place de Clichy qui figurent encore Mumbai en liesse ou Revolutionary Road en deuil. Ça ne dure pas si longtemps, le téléphone sonne toujours un peu vite, l'instant enveloppé se brise à l'instant où il faut de nouveau communiquer...

Alors mardi Liba me trouve un peu triste, je suis en deuil des histoires qui oublient d'être d'amour, des rêves ikea qui ne peuvent que mal finir, des happy ending avortés. Je lui offre un thé pour oublier que j'ai toujours aussi froid. On se demande si nos béguins pour des autres sont des stigmates de désamour ou s'il est juste normal (please please please) à notre âge de vouloir encore tout, le garçon parfait, amoureux, dévoué et engagé et les flirts de lycéennes pour oublier de se noyer dans tant de sérieux. Elle dit jusqu'au jour où. Évidement. Je la laisse retrouver le garçon qu'elle voit déjà trop et qui l'emmène à Rome, la tête encore pleine d'un autre garçon et des doutes associés.

Je me perds encore dans le 10ème pour tenter de rejoindre les légendaires mojitos chez Jeannette. Un débrief plein de couples-bonheurs, de projets, de sourires, d'encouragements et je n'ai plus vraiment froid... Par contre je n'ai plus de voix, ce qui compromet légèrement les dernières séances pouffiassage avant de repartir. Charl' me fait une petite démonstration du pouvoir des hormones affamées sous un peu de soleil sur les garçons poètes du 11ème, époustouflant. Je me retrouve absolument transparente en plus d'être presque aphone tandis qu' ils sont tous là à la minauder sous des prétextes débiles montre moi le chemin vers Voltaire, bouge pas je viens balayer sous tes pieds, tiens je te ramène un café avant même que tu commandes... 

Il finit quand même par me manquer. Son odeur, ses mains, sa peau, ses baisers dans mon sommeil. Je voudrais ses bras autour de ma taille, sa main sur mon front et qu'il se moque de ma voix cassée so sex. Je regarde le canal défiler le long des rails, je suis presque là.


7 avril 2009

And the flower would be its offering

C'était presque drôle, toutes nos plantes qui se meurent doucement et dimanche tous les deux penchés le nez dans les mêmes feuillages à s'acharner à trouver un remède, à couper les branches malades, à bouturer les parties saines, arrosant mais pas trop, soignant tant qu'il est encore temps le désastre botanique qui sévit depuis quelques semaines, comme par hasard. L'image était drôle, les végétaux miroirs de notre pauvre histoire... Ensuite on a fait l'amour, ensuite on a rit, ensuite on s'est goinfrés de banoffee pie et il a demandé quand est-ce qu'on allait se marier. Et toutes ces questions à long terme, le prochain voyage en Tunisie, la prochaine ville du prochain boulot, je réponds que je ne sais pas, et je ferme la porte. Je préfère rester pile dans l'instant où tout va simplement d'un coup, nus sous le drap et la lune qui passe entre les rideaux juste pour éclairer nos ventres et me dire que c'est beau, même si l'instant d'après risque de tout voir basculer, la porte est fermée, je ne réponds plus aux questions, ni les siennes ni les leurs, j'arrose les plantes un peu mais pas trop, je les soigne tous les jours, j'attends de voir ce que l'été me dira.

.

12 janvier 2010

How can you receive me when you are so switched off

J'arrive même à trouver ça drôle, de me retrouver à peu près exactement au même point, les choix à faire sont sensiblement les mêmes, la vie en boucle. Alors je continue ici? Finalement l'avenir dans le musicbusiness ça s'envisage à peu près? Je continue chez chouette (mais un peu con des fois) label ou bien j'accepte un vrai job chez web-video-musique-et-puanteur? Seulement là tout de suite ce que j'aimerais c'est faire un bonhomme dans les 20 cm de neige de notre jardin, parce que j'ai un jardin, quelque part à Toulouse, un T3 à 600€ aussi, une baignoire et un palmier, des énormes placards et même un fiancé (aouch ça y est) amoureux, beau et intelligent, qui lui me pousse à avancer de mon coté parce qu'il est fort pour deux. La flemme de la trépidance, la même qu'il y a 2 ans, le manque de lui et l'appel d'un truc genre chez nous. Je fatigue de notre déphasage perpétuel, choisir heureux au job malheureux en amour. Quand je serai grande je voudrais un super travail de cultureuse à coté d'un labo de mécanique des fluides option mission d'enseignement et pas trop loin de l'océan, des gosses (mais ouais) et du tricot (ouais aussi). Je suis pas sûre d'assumer le vieillissement prématuré des couches supérieures de mes envies atopiques, j'en suis presque au point d'acheter de l'antiride chez Avène, à 24 ans avec mes collants bleus et ma boîte à goûter jaune. Et lui s'il cautionne mon look régressif et mes aspirations de mémé, si lui aussi il voudrait bien qu'on glande au chaud dans l'absolu, il préfère me savoir loin mais active plutôt que chialeuse à 13h dans sa baignoire... Je vois Lili qui quitte Isaac pour cause de tout le contraire justement, après 6 ans de compromis foireux où elle a oublié ce qu'elle était soit disant au nom de son couple. Elle me dit qu'on a tout compris, l'intelligence de choisir l'individu avant tout, que l'on a su ce qu'ils ont ignoré, éviter l'erreur fatale de la mauvaise concession, celle dont tu blâmeras l'autre quand tu compteras tes frustrations. Je les regarde se battre pour des meubles, moi je les ai vus s'embrasser la première fois, j'encaisse leur glauque d'avoir à ce point oublié de s'épanouir ensemble même si ça voulait dire quelques kilomètres, au moins un tour du monde en tgv  depuis  le temps. Mais ouais, mais ouais. On a tout compris. In : le bon sens près de chez vous, sacrifier quelques caresses pour quelques lignes qui emmèneront mon cv dans la bonne direction, il paraît. Alors que finalement l'erreur est certainement la même, le compromis simplement dans l'autre sens, et je blâmerai plutôt mon taf  quand il aura tué mon couple. A la fenêtre d'un appart qui n'est pas le mien, sur un clic-clac bancal et poussiéreux, les klaxons et les drapeaux qui s'agitent aux fenêtres des mariés de Saint Ouen, des céréales dans un yaourt au soja, je réfléchis toute seule à ce qu'il va falloir choisir dans les prochaines semaines, l'argent en jeu, au prix d'une solitude amère dans Paris. Quitte ou double, bien, bien.

1 février 2010

Gets you down


En travers de mon sac je roule l’Ecran Total, des chiffres de production pour repeupler notre stock de lectures d’évacuation, elle se roule une clope et elle ouvre la fenêtre, le vent froid de l’A11, je me roule un peu plus sous mon gros manteau noir, elle parle beaucoup pour rester éveillée.  Moi je pense qu’il va la rappeler, il a rigolé ce matin au petit dèj, un mec qui sourit autant au réveil donne suite, j’ai envie de croire. J’ai encore les doigts qui tremblent de shots de rhums contre un jeune producteur turc allemand pendant qu’elle attrapait son sourieur, je suis là les genoux contre la poitrine les pieds sur la boîte à gants à me dire que ce genre de rencontres va continuer de m’arriver tout le temps, que je vais finir par en avoir peur, je ne finis pas j’ai déjà peur, d’ailleurs. La fatalité des soirées de festivals et des soirées peut-être en général, à se tourner autour en anglais et à découvrir un peu trop de compatibilité, rire beaucoup, boire trop, parler de la vie de l’amour et du cinéma, du monde et de la malédiction du « à quoi bon »… je ne suis pas une menteuse, je dis les choses peut être pas tout de suite mais il a su très vite que je n’étais pas single, avant ça il m’a parlé longtemps de cette fille dont il est éperdument amoureux, j’ai cru nous y voir devenir amis très vite sans bifurquer vers la drague facile de bar de nuit. Ensuite un petit peu plus que not single c’est voir son regard se déliter dans la pénombre, c’est le froid et les anecdotes bizarres dont je ne me souviens presque plus, il a déjà vécu ça, un bad timing avec une fille déjà engagée qui lui aurait avoué plus tard qu’elle aurait plutôt aimé partir avec lui. What bad timing je demande en souriant, je sourie beaucoup trop, et trop prêt aussi, lui plus du tout, il confie sa déception à Liba qui ne comprend plus très bien non plus, je danse toute seule sur le sol glissant, je suis trop naïve ou bien rien qu’une sale minaudeuse… dans la voiture le souriant me dit que le turc est bien plus vieux qu’il ne me disait, quel mec ment sur son âge si ce n’est pour choper, quel mec pour choper parle d’une autre aussi joliment… trop naïve c’est certainement ça. Elle rallume sa clope à peu près 15 fois, elle me dit que c’est un concept très différent pour les autres, qu’elle comprend bien dans quel esprit on le fait, mais que pour la majorité des gens c’est beaucoup plus sérieux et inquiétant, c’est un sceau sur ta liberté, moi je cherche un studio pour moi toute seule à Paris, je fais tout à l’envers. J’ai peur tout de même, parce qu’à 5AM j’aurais aimé qu’il m’entoure de ses grands bras, qu’on en soit un peu plus loin que see you around… je me demande avec quelle grenade je suis en train de jouer, si je la jette loin ou si j’arrive à ne jamais dégoupiller, s’il faut vraiment choisir ou laisser les envies désinvoltes m’emmener parfois ailleurs. 

2 mars 2010

Will hold on hope, won't let you choke

Alors qu'est ce que tu fais? A part te couper les ongles à 2h du mat, les doigts qui collent encore le mascarpone parce que la nuit quand tu cogites tu cheesecake. Pourvu qu'il y en ait bien un ou deux qui viennent te complimenter sur tes talents de crème fouetteuse... Le premier mars, dormir trop tard, du pamplemousse au soleil il est déjà midi, une douche à 15h, je me demande si je charge mon navigo pour un mois ou bien une semaine. J'avais oublié comme je déteste ces journées restée là, je me force à sortir il fait déjà noir, j'ai mal au crane et je crains déjà la suite.

Certaines choses étaient jolies, son visage dans la lumière douce à travers le drap, ce contre jour c'est presque comme un film, avec un peu d'imagination tu vois le grain qui fourmille dans l'ombre de son cou, là où je passe mon doigt sur le relief de sa peau je voudrais garder ça, le reste c'était toujours un peu loin. Je me détache, même si je l'embrasse au rayon cookies d'un monop le soir, s'il me fait rire encore beaucoup et s'il m'engueule quand je parle trop. Il me sert fort la nuit et j'ai toujours un doute à demi endormi, où suis je et qui sont ces mains sur moi, je me détache je le dégage, il trouve ça triste cette amnésie nocturne, je vois les grosses ficelles de mon à peine inconscient... Ne me dites pas quelle erreur je fais, si j'y vois si clair que ça, ne me dites rien, je quarter-life crisis sans même une excuse, je recharge pour une semaine seulement.

15 octobre 2008

Torture me with all I wanted

Voilà. Après ces journées entières affalée dans un fauteuil de salle de spectacle, sans chaussures, à écouter du Paranthoën, après ces histoires de formation des groupes de travail et déjà celles du genre y'a un problème entre toi et moi? ; après tout ça j'ai retrouvé au fond de moi tout ce que je redoutais. La peur du groupe, du faux-ami, du microcosme qui te bouffe et des trafics d'influences qui se mettent en place bien trop tôt. Tout ce qui m'a tuée quand j'allais en primaire, puis au collège, encore un peu au lycée mais que je n'avais pas ressenti depuis au moins 5 ans. J'ai retrouvé la douleur de devoir séduire, l'angoisse de plaire, la peur de trop en dire. Évidemment ça a changé, un peu, parce que j'ai vieilli certainement, parce que je suis plus affirmée, sûrement. Ici, je me rapproche donc plus facilement des garçons ou des lesbiennes, et j'essaie d'oublier que je suis de retour dans une classe. J'ai des souvenirs de bullying qui me font grimacer, ceux qui m'ont empêché de croire à l'adage qui dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. J'ai mis trop de temps pour m'en relever, je n'ai jamais réussi à m'en défaire. Cela ne m'a pas rendue plus forte, seulement un peu plus dépendante du regard des autres, un peu moins encline à accorder ma confiance, un peu toujours parano. Alors je pratique l'auto persuasion. Je m'en fous je m'en fous je m'en fous. Ils pensent ce qu'ils veulent, moi je sais ce que je veux. Et je me surprends à apprécier leurs sourires et leurs admirations. La plupart sont si jeunes, je suis une grande maintenant. Il faudrait juste que je sois aussi sûre que j'en ai l'air.

.

12 septembre 2008

Only jumping, only freaking out

Undertoad me lâche bien vite, j'oublie que je pourrais m'inquiéter de tout ce que je pourrais perdre pour pleurer ce que je n'ai jamais eu. J'attends une mauvaise nouvelle pour 17h, ma vie qui me recracherait au visage que je ne peux pas me moquer de tout indéfiniment, qu'un jour je devrais vraiment vouloir les choses, et travailler pour y arriver. Ma vie qui jusqu'à aujourd'hui me laisse survoler sans échec tout ce que je pourrais mieux faire. Je me dégoute de cette nonchalance, de croire que je suis capable de tout mais qu'on n'en attend pas tant de moi. J'ai bluffé tout le monde, à satisfaire trop largement leurs attentes en n'en faisant que le sous minimum. J'attends avec impatience le jour où je me prendrais une porte violemment dans ma petite face de poupée dodue, j'attends que la vie me montre que je ne peux plus m'en moquer, que je pourrais faire tellement mieux, aller tellement plus loin si j'arrêtais de me contenter de ma petite intelligence et que je me mettais à bosser un peu.

edit : à 17h heure la nouvelle a été bonne, je travaillerais peut être dans une autre vie ...

6 février 2007

Modern women don't cry

Avec par ordre d’apparition à l’écran :

-J’aime les jours où vient la femme de ménage, car elle me dit à chaque fois que j’ai maigri.
Sauf que je ne maigris pas. Loin de là. Mais ça fait plaisir.

-Je me coltine une stagiaire usante, une fois de plus. Il faut tout expliquer quinze fois, rien n’est intuitif, je suis morte. Par contre elle met de la bonne musique, vu que j’ai oublié mon pipod au fond d’un carton, depuis presque trois semaines, je n’ai toujours pas emménagé… Alors de la musique ça fait du bien.

-Je commence à avoir d’autres offres de job. Andy est con, il ne devrait pas crier sur tous les toits que je suis trop bien (hu) parce qu’il risque de me faire débaucher pour un salaire nettement plus alléchant. Peut-être que ça va lui mettre la pression et qu’il va m’augmenter, en tous cas il a tout à perdre, soit moi soit son argent. Haha.

-Il faut que j’aille voir les films de Robert Franck, il faut que je me remette sur mon montage (7 secondes quand même, j’ai abusé), il faut que j’aille à la bibliothèque et que j’écrive…
Il faut que je fasse des photos.

-Avec Liba finalement on a visité le Fémis et on a vu Fatale à la flèche d’or…
Du coup on a trouvé qu’on ferait bien du cinéma, et qu’on serait pas bien des lesbiennes…

- & Sonic Youth

- & 3 minutes, j’y retourne

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>
Publicité